Déjà enflammé, le ton est encore monté mardi 15 octobre 2024 entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, avec un nouvel échange très ferme qui a porté cette fois sur le rôle de l’ONU dans la création de l’Etat d’Israël.
« Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », a lancé Macron lors du Conseil des ministres, selon des propos rapportés par des participants, alors qu’était abordée la guerre à Gaza et au Liban. « Et par conséquent ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU », a-t-il poursuivi en s’adressant, de manière indirecte, au Premier ministre israélien avec lequel il s’est ensuite entretenu au téléphone. Une allusion du locataire de l’Elysée, alors que l’Etat hébreu bafoue quotidiennement le droit international et que le secrétaire général de l’ONU António Guterres a été déclaré persona non grata en Israël.
Netanyahou vexé
La « décision » invoquée par Emmanuel Macron est la résolution 181 adoptée en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations Unies, prévoyant le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe. Le premier, Israël, a vu le jour en 1948. Ce plan de partage rejeté par les Palestiniens et les pays arabes, et la proclamation de l’Etat d’Israël, sont les déclencheurs de la guerre israélo-arabe de 1948-1949. Le second, l’Etat palestinien, n’a lui jamais encore existé.
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dauphine