Le pape François, décédé le lundi 21 avril à l’âge de 88 ans, repose désormais dans la basilique papale de Sainte-Marie Majeure à Rome, un choix qui marque une première depuis plus de 350 ans. Cette décision, prise conformément à ses dernières volontés, revêt une profonde symbolique et témoigne de l’attachement particulier du souverain pontife à ce lieu sacré.
Dans son testament, rédigé plusieurs années auparavant, le pape François avait exprimé son désir d’être inhumé « de façon simple » dans la basilique Papale de Sainte-Marie Majeure, un souhait qui renvoie à ses convictions spirituelles et à son dévouement à la Vierge Marie. Bien que sept papes aient trouvé leur dernier repos dans cette basilique, François est le premier à faire ce choix depuis le pape Clément IX en 1669.
« J’ai toujours confié ma vie et mon ministère sacerdotal et épiscopal à la Mère de Notre Seigneur, Marie la Très Sainte. C’est pourquoi je demande que ma dépouille mortelle repose, en attendant le jour de la Résurrection, dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure », avait écrit François.
Le cardinal Rolandas Makrickas, archiprêtre de la basilique, a révélé qu’il avait suggéré ce lieu au pape François lors d’une rencontre en mai 2022, après avoir observé l’attachement profond du pontife à l’icône Salus populi romani. Cette représentation de la Vierge à l’Enfant, devant laquelle François s’est rendu plus de 120 fois durant son pontificat, a joué un rôle décisif dans la décision finale du pape.
Bien qu’initialement réticent à s’écarter de la tradition qui voulait que les papes soient inhumés à la basilique Saint-Pierre, François a finalement changé d’avis. Une semaine après la rencontre avec le cardinal, il l’a convoqué pour lui annoncer sa décision. « La Vierge m’a dit de préparer le tombeau », aurait-il déclaré, ajoutant : « Je suis heureux que la Vierge ne m’ait pas oublié. »
Le choix de l’emplacement pour la sépulture fut déterminé près de la chapelle Pauline, à proximité de l’icône vénérée. Quant à la tombe, le pape François avait souhaité qu’elle reflète sa vie de simplicité et ses valeurs essentielles. Le cardinal Makrickas a précisé que la pierre utilisée pour la tombe, une ardoise de Ligurie, était également un hommage à la région d’origine du grand-père maternel de Jorge Mario Bergoglio.
Ce dernier repos éternel, simple mais profondément symbolique, marque un ultime geste de dévotion personnelle et spirituelle du pape François envers Marie, la Mère de Dieu, dans un lieu où il s’était toujours senti chez lui.
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