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Les États-Unis opposent leur veto à une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Les États-Unis ont opposé mardi 20 février 2024 leur veto à un projet de résolution présenté au nom des États arabes par l’Algérie et exigeant « un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties ».

Le texte a reçu 13 votes en faveur, un vote contre (Etats-Unis) et une abstention (Royaume-Uni). Pour être adopté, le projet de résolution devait recueillir au moins neuf voix pour et ne pas faire l’objet d’un veto d’un des cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie).

Outre un cessez-le-feu humanitaire immédiat, le texte rejetait le déplacement forcé de la population civile palestinienne, y compris des femmes et des enfants, en violation du droit international, exigeait la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et réclamait un accès humanitaire sans entrave.

C’est la troisième fois que Washington a bloqué une résolution qui aurait exigé la fin immédiate des combats.

L’Ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a vivement critiqué les États-Unis, déclarant au Conseil que voter contre la résolution « implique une approbation de la violence brutale et des punitions collectives infligées » aux Palestiniens. Il a déclaré que « le silence n’est pas une option viable, l’heure est désormais à l’action et à la vérité ».

Texte américain rival

Les États-Unis ont fait circuler un projet de résolution rival soutenant un cessez-le-feu humanitaire temporaire à Gaza« dès que possible » et exigeant la libération de tous les otages capturés lors des attaques sanglantes du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre.

Le texte affirme également que l’armée israélienne ne doit pas mener d’offensive à Rafah, dans le sud de Gaza, dans les conditions actuelles. Plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah, dont beaucoup ont été déplacés à plusieurs reprises.

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Avant le vote sur le projet de résolution présenté par l’Algérie, l’Ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que sa délégation travaillait sur un accord concernant les otages. Même si des divergences subsistent, les éléments clés sont sur la table, de sorte que si un accord est conclu, il impliquerait une paix durable.

« Parfois, une diplomatie difficile prend plus de temps que chacun d’entre nous ne le souhaiterait », a-t-elle déclaré. « Toute mesure prise par ce Conseil devrait aider et non entraver ces négociations sensibles en cours ».

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