
Vladimir Poutine a rencontré mardi 3 septembre 2024 son homologue mongol à Oulan-Bator, la première visite officielle du président russe dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre.
Arrivé lundi soir dans la capitale mongole, le dirigeant russe avait été accueilli par la garde d’honneur, sans être arrêté à sa descente de l’avion. Il s’agit de son premier déplacement en Mongolie en cinq ans.
Son déplacement apparaît comme un acte de défiance envers la CPI, l’Ukraine en guerre, ainsi que de nombreux pays occidentaux et d’organisations de défense des droits de la personne qui ont demandé son arrestation.
M. Poutine a été accueilli mardi après-midi par son homologue mongol Ukhnaa Khurelsukh sur l’imposante place Gengis Khan d’Oulan-Bator, lors d’une fastueuse cérémonie en présence des délégations des deux pays.
Une fanfare a interprété des airs militaires et les hymnes nationaux russe et mongol devant les deux dirigeants, debout près de soldats mongols en tenue traditionnelle.
Vladimir Poutine est visé depuis mars 2023 par un mandat d’arrêt pour des suspicions de déportation illégale d’enfants ukrainiens vers la Russie. La Mongolie, membre de la CPI, était donc tenue de l’arrêter, selon le Statut de Rome qui a fondé la Cour.
Kyiv a réagi avec colère : le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Georguiï Tykhiï, a accusé la Mongolie d’avoir « permis au criminel inculpé d’échapper à la justice, partageant ainsi la responsabilité de ses crimes de guerre ».
La Cour basée à La Haye aux Pays-Bas avait rappelé la semaine dernière que ses pays membres ont l’« obligation » d’interpeller les individus visés par un mandat d’arrêt.
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Avec AFP