L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été radié de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite, selon un arrêté publié ce dimanche 15 juin 2025. Une mesure automatique, consécutive à sa condamnation à une peine de prison.
Une mesure prévue par la loi
La radiation de Nicolas Sarkozy s’appuie sur les dispositions du code de la Légion d’honneur. Ce dernier stipule qu’une condamnation à une peine de prison égale ou supérieure à un an entraîne automatiquement la perte des décorations. L’ex-chef de l’État avait été condamné en 2023 à trois ans de prison, dont un an ferme, dans l’affaire dite des écoutes.
Une décision symboliquement forte
Il s’agit d’une sanction rare, surtout pour un ancien président de la République. Seul Philippe Pétain, condamné pour haute trahison en 1945, avait subi une mesure similaire. L’exclusion de Nicolas Sarkozy de ces deux ordres nationaux revêt donc une portée hautement symbolique.
Réactions contrastées sur l’échiquier politique
La décision suscite des réactions tranchées. À droite et à l’extrême droite, plusieurs responsables politiques dénoncent ce qu’ils qualifient d’« humiliation inutile ».
« Cette décision me choque. Même si c’est la règle, c’est une volonté d’humilier Nicolas Sarkozy », a estimé un député Les Républicains.
Du côté de la gauche, la radiation est perçue comme un signal fort de respect des principes républicains.
« Les Français veulent voir la justice s’appliquer à tous de la même manière », a souligné une élue écologiste.
LAISSER UN AVIS
Une décision automatique, mais rare
La Grande chancellerie de la Légion d’honneur a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’une sanction politique, mais d’une application automatique du règlement. Elle souligne toutefois que les cas d’exclusion d’anciens chefs d’État restent extrêmement rares.
Lire aussi-Financement libyen : Nicolas Sarkozy rejette les accusations et dénonce des « mensonges »
