
L’ancien président américain Donald Trump s’est dit, dimanche 15 juin, favorable à une médiation du président russe Vladimir Poutine dans le conflit opposant Israël à l’Iran. Selon une déclaration relayée par la journaliste Rachel Scott sur le réseau X (ex-Twitter), le candidat républicain à la présidentielle de 2024 a indiqué qu’il était « ouvert » à ce que le chef du Kremlin endosse ce rôle.
« Il est prêt, il m’a appelé à ce propos, nous en avons discuté longuement », a affirmé Donald Trump à propos de Vladimir Poutine. Les deux hommes se seraient entretenus samedi au téléphone, un échange durant lequel « l’escalade dangereuse au Moyen-Orient » aurait été au centre des discussions, selon le Kremlin.
Tout en précisant que les États-Unis ne sont « pas impliqués pour le moment », Donald Trump a néanmoins laissé entendre qu’« il est possible » que Washington joue un rôle dans la résolution du conflit en cours.
Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, le dirigeant américain a affirmé que « l’Iran et Israël devraient trouver un accord, et ils vont en trouver un », soulignant que « de nombreux appels et rencontres ont lieu en ce moment ».
Nucléaire : les discussions bloquées
Donald Trump a également assuré qu’il n’existe « pas de date butoir » pour une reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien, bien que les discussions prévues à Oman aient été annulées samedi. Téhéran accuse en effet Israël d’avoir compromis la tenue de ces pourparlers.
Vendredi, Donald Trump avait appelé l’Iran à conclure un accord nucléaire avec les États-Unis, à l’issue d’une nouvelle série de tensions dans la région. Washington avait qualifié l’attaque israélienne contre l’Iran de « décision unilatérale », tout en apportant un soutien militaire à Israël pour intercepter les missiles iraniens.
Réserve de Paris
Interrogé depuis le Groenland, le président français Emmanuel Macron a exprimé ses doutes sur la capacité de Moscou à jouer les médiateurs. « Je ne crois pas que la Russie (…) puisse être en quoi que ce soit un médiateur », a-t-il déclaré, soulignant que Moscou est engagée « dans un conflit de haute intensité » et a « décidé de ne pas respecter la charte des Nations unies ».
Le chef de l’État français a en revanche estimé que les États-Unis, en lien avec les Européens, disposent d’une réelle capacité à ramener les parties autour de la table, notamment en raison de la forte dépendance d’Israël vis-à-vis de l’aide militaire américaine.