La Russie s’est une nouvelle fois prononcée ce vendredi contre toute intervention armée au Niger, estimant que l’usage de la force pourrait provoquer une « forte déstabilisation » de ce pays sahélien, où s’est produit un coup d’État à la fin du mois de juillet.
« Nous pensons qu’une voie militaire de résolution de la crise au Niger pourrait conduire à une confrontation prolongée dans ce pays africain ainsi qu’à une forte déstabilisation de la situation dans l’ensemble de la région du Sahara et du Sahel », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Feu vert de la Cédéao
La menace d’un recours à la force avait été brandie la première fois le 30 juillet lors d’un précédent de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Un ultimatum de sept jours avait été lancé aux militaires de Niamey pour rétablir le président Bazoum, sous peine d’intervention armée. Mais rien ne s’est passé à son expiration dimanche 7 août.
Jeudi, les membres de la Cédéao, réunis lors d’un nouveau sommet extraordinaire, ont ordonné le déploiement d’une « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel. Quelques heures plus tard, le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé jeudi que les chefs d’États ouest-africains avaient donné leur feu vert pour qu’une opération militaire « démarre dans les plus brefs délais ».
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