
Au Niger, le ministère des Affaires étrangères (MAE) a affirmé le 29 août 2023 que «les services de police sont instruits pour procéder à « l’expulsion» de l’ambassadeur de France, dont la junte a exigé le départ le 25 août 2023 dans un délai de 48 heures. Le ministère français des Affaires étrangères avait répondu que «les putschistes n’ont pas autorité pour faire cette demande».
Dans une note datée du 29 août, le MAE nommé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a rétorqué que «la question de l’agrément de l’ambassadeur de France est irrévocable» ajoutant que, «au terme du délai de […] 48h expiré à compter du 28 août 2023, l’intéressé ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut».
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Les militaires qui se sont emparés du pouvoir au Niger le 26 juillet et retiennent depuis prisonnier le président renversé Mohamed Bazoum au palais présidentiel ont pris la France, l’ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée. La junte, avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, a demandé vendredi soir le départ de l’ambassadeur de France en poste à Niamey.
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« Je pense que notre politique est la bonne. Elle repose sur le courage du président (Mohamed) Bazoum, sur l’engagement de notre ambassadeur sur le terrain qui reste malgré les pressions, malgré toutes les déclarations d’autorités illégitimes », a déclaré le président de la République.