Visa américain : jusqu’à 15 000 dollars de caution pour certains ressortissants africains dès le 20 août

Les États-Unis s’apprêtent à lancer, à partir du 20 août 2025, un projet pilote d’une durée de 12 mois visant à renforcer leur politique de lutte contre l’immigration irrégulière. Dans ce cadre, certains demandeurs de visa pourraient être contraints de verser une caution pouvant aller jusqu’à 15 000 dollars, soit près de 14 000 euros.
Cette mesure, relancée sous l’administration Trump, vise principalement les pays dont les ressortissants sont jugés à « haut risque de dépassement de séjour », selon les critères du Département d’État américain. Elle cible aussi les États dont les mécanismes de vérification ou de coopération sécuritaire sont considérés comme insuffisants par Washington.
Des pays africains dans le viseur
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Même si la liste officielle des pays concernés ne sera dévoilée qu’au lancement du programme, plusieurs pays africains pourraient être affectés. Selon les données de 2023, des pays comme l’Angola, le Liberia, la Mauritanie, la Sierra Leone, le Nigeria, le Cap-Vert ou encore le Burkina Faso présentaient des taux de dépassement de visa supérieurs à 10 %, un seuil jugé critique par les autorités américaines.
Cette mesure pourrait ainsi toucher un nombre important de ressortissants africains sollicitant un visa touristique ou d’affaires (B1/B2), en rendant la procédure plus coûteuse et restrictive.
Un signal fort sur la politique migratoire
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a multiplié les mesures visant à renforcer le contrôle des frontières et accélérer les expulsions. L’instauration de cette caution vise à dissuader les candidats à l’immigration illégale tout en responsabilisant les voyageurs.