C’est un tournant inattendu dans l’affaire Hervé Bopda. En effet, le tribunal militaire de Douala au Cameroun s’est dessaisi du dossier, se déclarant incompétent pour absence d’infractions militaires. L’affaire a été transféré au tribunal de grande instance.
Sauf que les avocats continuent de demander aux victimes de déposer des plaintes car sur près de 200 victimes annoncées, une dizaine a été enregistrée à la police judiciaire. Certaines n’ayant même pas retenues l’attention des enquêteurs.
Hervé Bopda est toujours en détention à la direction régionale de la police judiciaire du Littoral en attente d’être convoqué par le procureur du tribunal de grande instance qui examinera à son tour les faits de violences sexuelles alléguées dont des viols sur des hommes et femmes, ainsi que transmission du VIH.
Sur ce dernier aspect, alors que des victimes affirment avoir été contaminées au VIH SIDA par Hervé Bopda, ce dernier a produit trois test dont 1 effectue dans un cabinet privé, l’autre à l’hôpital militaire et le dernier à l’hôpital Laquintinie alors qu’il était en détention. Tous ces tests sont négatifs. Sauf que pour La défense, ils ne feraient pas foi. « l’hôpital Laquintinie n’est pas le gage le plus rigide de la probité et de l’éthique médicale, mais que ces tests, s’ils se déroulaient devraient être encadrés la procédure et opérés par des experts assermentés », précise un proche du dossier.