La junte militaire au Niger a annoncé dimanche 13 août 2023 son intention de poursuivre le président déchu Mohamed Bazoum pour haute trahison et atteinte à la sécurité nationale.
Tard dans la nuit de dimanche à lundi, les militaires au pouvoir à Niamey ont annoncé leur intention de poursuivre le président Bazoum après avoir recueilli des preuves contre le dirigeant déchu et ses « complices locaux et étrangers ».
Les putschistes n’ont cependant pas fourni de preuves de ces affirmations.
Le leader du coup d’État et chef d’État autoproclamé, le général Abdourahamane Tchiani, avait déclaré que le coup d’État était bien intentionné et visait à écarter une menace imminente qui aurait affecté non seulement le Niger, mais aussi le Nigeria voisin.
C’est le dernier signe que la junte a l’intention de résister aux pressions internationales pour rendre le pouvoir à M. Bazoum.
Une « provocation » selon la CEDEAO, l’ONU se dit inquiète
Le bloc régional d’Afrique de l’Ouest a condamné la décision des militaires nigériens putschistes de poursuivre le président déchu Mohamed Bazoum pour haute trahison, la décrivant comme une « provocation » qui contredit les rapports de samedi dernier sur la volonté de la junte de résoudre pacifiquement la crise politique dans le pays.
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Dans un communiqué publié ce lundi, la CEDEAO déclare que le président Bazoum reste le président démocratiquement élu du Niger reconnu par l’organisation et demande sa libération immédiate et son rétablissement dans ses fonctions.
Avec BBC Afrique