Le Collectif non c’est non s’est indigné mercredi 28 juillet des menaces proférées par Amoussou Komlan Midodji alias Papson Moutite à l’endroit de plaignantes d’abus sexuels dans la salle d’attente du procureur de la République le 14 juillet 2021 dernier. Dans un communiqué rendu public à cet effet, l’organisation souhaite la clôture rapide de l’instruction et l’ouverture d’un procès équitable.
Voici l’intégralité du communiqué
Dans le cadre de l’instruction ouverte suite à la plainte contre lui pour abus sexuels, le Sieur Amoussou Komlan Midodji alias Papson Moutite s’est présenté à une convocation du Juge d’instruction le 14 juillet 2021, en présence des plaignantes.
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Il a été porté à notre connaissance que dans la salle d’attente, en prélude à la dite rencontre, le prévenu a, devant des témoins :
– agressé verbalement et tenté d’agresser physiquement les deux
plaignantes présentes,
– cassé le téléphone portable de l’une des plaignantes.
Précisons que la convocation fait suite à une demande introduite auprès du juge d’instruction par les plaignantes suite aux diverses violations effectuées par le sieur Amoussou depuis sa liberté provisoire qui a été prononcée depuis le 15 mai 2020 pour raison médicale.
En effet, à travers plusieurs directs Facebook depuis le 06 Juin 2021, le Sieur Amoussou Komlan Midodji s’est permis de citer nommément les différentes plaignantes ainsi que la coordinatrice du Collectif, proférer à leur endroit des insultes et des menaces alors même que l’instruction est toujours en cours.
Le COLLECTIF NON C’EST NON est scandalisé d’une part par ces faits extrêmement graves qui témoignent des différentes tentatives d’intimidation dont sont victimes les plaignantes dans le cadre de cette affaire et du manque notoire de respect du prévenu à la justice togolaise, d’autre part par le manque de dispositions sévères
prises par l’autorité judiciaire pour sanctionner le non respect des conditions de
liberté provisoire.
Le COLLECTIF NON C’EST NON s’inquiète par ailleurs pour la sécurité des plaignantes et demande aux autorités judiciaires en charge de l’affaire de :
– Prendre des sanctions fermes à l’encontre du prévenu en raison des violations des conditions de sa liberté provisoire étant donné que les mises en garde semblent ne pas suffire
– Conduire l’instruction de cette affaire avec RIGUEUR, OBJECTIVITÉ et CÉLÉRITÉ afin d’aboutir à un procès équitable dans les meilleurs délais.
Le COLLECTIF NON C’EST NON réitère son soutien aux plaignantes de cette affaire et continuera à œuvrer pour que justice soit rendue.