L’enquête ouverte pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat contre Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique monseigneur kpodzro (DMK) et Gérard Djossou en charge des questions des droits de l’homme a été bouclée le vendredi 4 décembre 2020, a indique le procureur de la République, qui confirme la « découverte et la saisie de documents et des objets compromettants » lors des perquisitions.
« Leur exploitation confirme l’existence d’un Plan de déstabilisation du pays qui devrait être exécuté à l’occasion des manifestations publiques prévues le 28 novembre 2020 par la Dynamique », souligne-t-il.
De fait, les chefs d’accusation retenus contre les deux présumés auteurs sont l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et groupement de malfaiteurs. Selon le procureur qui a requis un mandat de dépôt contre eux, la saisine du juge d’instruction « se justifie par la nature criminelle de l’une des infractions retenues, mais aussi par le fait que les personnes susceptibles d’être impliquées dans ce projet criminel sont au-delà des deux personnes ».
« La mesure privative de liberté vise à garantir la sérénité de l’information judiciaire en évitant d’éventuelles collusions entre les personnes interpellées et toutes autres personnes pouvant intéresser la procédure », conclut M. Poyodi.
Lire aussi-Togo : Boukpessi interdit la manifestation du 28 novembre de la DMK
« Le but de faire taire »
Selon la Dynamique, cette affaire est « montée dans le but de faire taire » le regroupement qui « réclame sa victoire à lui confiée par le peuple dans les urnes le 22 février 2020 ».
Lire aussi-Togo : Inculpés, Adjamagbo-Johnson et Djossou en quarantaine avant la prison
« La DMK déclare à la face du monde qu’elle n’a jamais été et ne sera jamais un groupement de malfaiteurs et n’a jamais envisagé une quelconque action de déstabilisation ou de tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État dont on accuse leurs deux responsables inculpés », souligne un communiqué publié le 5 décembre 2020.