Politique

Au Togo, Fabre et l’ANC dénoncent des menaces de représailles sur les réseaux sociaux

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) exprime sa vive préoccupation face aux récentes déclarations du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Lomé, de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et du ministre des Affaires étrangères, relatives à de possibles poursuites contre toute personne diffusant ou commentant des informations jugées non vérifiées sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué rendu publice lundi 13 octobre 2025, le parti d’opposition estime qu’il s’agit d’une « nouvelle manœuvre du pouvoir RPT/UNIR » visant à instaurer « un climat de peur et d’intimidation » pour restreindre la liberté d’expression, pourtant garantie par la Constitution togolaise et les instruments internationaux ratifiés par le Togo.

« Une atteinte aux libertés publiques »

L’ANC dénonce ce qu’elle qualifie de multiplication de sorties médiatiques gouvernementales tendant à restreindre les libertés publiques, révélatrices selon elle de la crainte d’un régime fragilisé. Le parti souligne que les réseaux sociaux sont devenus un espace privilégié de résistance citoyenne pacifique, et accuse le pouvoir en place de vouloir faire taire les voix discordantes.

L’opposition évoque une « justice à deux vitesses »

Le communiqué rappelle que, selon l’ANC, le pouvoir RPT/UNIR aurait toléré et protégé depuis des années des individus utilisant les médias d’État et les réseaux sociaux pour insulter et diffamer les leaders de l’opposition sans réaction du parquet.
Le parti cite également des cas de désinformation propagée par des responsables politiques proches du pouvoir, restés impunis.

Appel à des enquêtes sur les scandales financiers

Pour l’ANC, la justice devrait plutôt se concentrer sur les « scandales financiers » qui ont marqué la vie publique togolaise :

  • les fonds liés à la COVID-19,

  • la construction de la route Lomé–Vogan–Anfoin,

  • le siège de la LONATO,

  • les flux financiers illicites et les évasions fiscales.

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Le parti appelle ainsi le Procureur de la République à « faire œuvre utile » en ouvrant des enquêtes sur ces dossiers plutôt que de restreindre les espaces de liberté.

Des cas de détentions dénoncés

L’ANC réclame la libération immédiate de tous les détenus d’opinion, parmi lesquels :

  • le poète Affectio, détenu depuis neuf mois ;

  • la juriste Chimène Akou Apévo, arrêtée le 2 septembre 2025 ;

  • la sage-femme Grace Koumayi Bikoyi, placée sous mandat de dépôt le 6 octobre.

Engagement réaffirmé

Enfin, le parti réaffirme son engagement en faveur de la liberté, de la justice et de la vérité, estimant que « la démocratie ne peut s’épanouir dans la peur, la menace et la répression ».

Lire aussi-Golfe 4 : l’UNIR devance l’ANC d’un siège, le débat sur la réélection de Jean-Pierre Fabre relancé

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