
La députée Brigitte Kafui Adjamagbo-Jonhson a exprimé mardi 4 novembre 2025 son inquiétude au sujet de la situation des personnes qu’elle qualifie de « détenus politiques » au Togo. Invitée sur une radio de la place, la secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) a dénoncé les conditions de détention de ces derniers et a appelé les autorités à agir.
Selon elle, les prisons du pays, notamment la prison civile de Lomé, sont surpeuplées et ne garantissent pas des conditions permettant de préserver la santé des détenus. Elle estime que la détention préventive ne devrait pas être systématique.
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« La détention préventive ne peut pas être la règle. Les prisons sont bondées et ne réunissent pas les conditions pour garder des gens dans un état correct », a déclaré la parlementaire.
Brigitte Adjamagbo-Jonhson affirme avoir saisi, il y a environ un mois, l’administration pénitentiaire afin d’attirer l’attention sur le cas de détenus malades admis au cabanon.
« J’ai constaté que lorsque les détenus tombent malades, leurs familles peinent à payer les soins. Ce n’est pas normal », a-t-elle déploré.
La secrétaire générale de la CDPA dénonce également ce qu’elle considère comme des arrestations répétées sans avancée rapide dans les procédures judiciaires.
« On ne comprend pas dans quel esprit on arrête de plus en plus de Togolais qu’on garde là-bas. Ceux qui demandent aujourd’hui la liberté provisoire ont raison. C’est leur droit. Dans de nombreux pays, vous pouvez être inculpés et rester libres pendant la procédure jusqu’à votre jugement », a-t-elle souligné.
L’élue appelle ainsi les autorités à accorder des libertés provisoires ou à accélérer les procès, afin que les personnes concernées « soient situées sur leur sort ».









