(24hinfo)-Dama Dramani, le président de l’Assemblée nationale Togolaise a clôturé ce vendredi 28 décembre en toute beauté la cinquième législature de la IVe République. On retiendra de son intervention un sentiment de devoir accompli mais aussi des regrets.
«La cinquième législature aura été une étape particulière atypique de la vie de la 4ème République Togolaise. Elle est atypique non seulement par sa configuration et le rôle dans l’échiquer politique national de plusieurs femmes et des hommes qui la composent, mais aussi par le contexte socio-politique agité et délétère dans lequel elle a évolué cinq année durant », a déclaré le patron de l’Assemblée.
Il a ajouté : « à l’hémicycle, le débat politicien sur fond d’ambition pour le pouvoir a-t-il relégué au second plan, j’allais dire a éclipsé, étouffé le débat parlementaire démocratique et républicain pour le renforcement de la démocratie et la consolidation de l’Etat de droit dans notre pays ».
Pour l’ancien président du CIP-UEMOA, « dans ces conditions, aucune tentative de réforme politique et institutionnelle par voie parlementaire et gouvernementale ne pouvait aboutir au cours de notre mandature ».
« J’espère qu’à l’avenir la donne change au Parlement pour voir s’opérer les réformes politiques et institutionnelles acceptées et souhaitées par le peuple », a-t-il souhaité.
Par ailleurs, il a reconnu volontier que cette législature a péché par son manque de patriotisme. « Hélas ! Il faut admettre. Nous n’avons pas réussi à jouer jusqu’au bout avec patriotisme, le rôle essentiel qui est le nôtre pour le renforcement de la démocratie dans notre pays, à savoir la partition qui découle du mandat à nous, confié par les populations à travers leurs suffrages » dit-il, soulignant qu’ils –députés ont « été rattrapés par des démons de la politique politicienne ». « Chacun appelé par les circonstances à défendre becs et ongles sa chapelle. Aurons-nous pu faire autrement. Ma réponse est Non’, a-t-il précisé.
Toutefois poursuit-il, nous « avons essayé avec abnégation et esprit de responsabilité, de nous mettre à la hauteur des charges qui sont les nôtres, pour mériter la confiance de nos collègues députés qui nous ont confié la direction de l’Institution pour la durée du mandat ».
Comme satisfaction, l’ancien directeur de protocole de la présidence de la République s’est du moins réjoui des progrès accomplis grâce aux votes des textes de loi qui ont permis de mettre en œuvre des projets de développement.
« Elle (la cinquième législature, ndlr) a ainsi apporté à l’unisson un appui inconditionnel à la mise en œuvre de tous les projets de développement initiés par le gouvernement sous l’impulsion clairvoyante du Président de la république au cours des cinq dernières années », affirmé Dramani qui a pris aussi sa retraite.
Rappelons que cette législature a voté 117 textes de loi.
