Jeudi 5 septembre 2024, le président Faure Gnassingbé s’est prononcé pour la première fois sur la réforme constitutionnelle effectuée le 19 avril dernier et entrée en vigueur depuis le 6 mai. Intervenant lors d’une conférence internationale consacrée à la problématique de la bonne gouvernance en marge du neuvième sommet du Forum économique sino-africain (FOCAC 2024), le dirigeant togolais a affirmé qu’elle vise à « renforcer la gouvernance politique, gage de légitimité des institutions démocratiques et de réussite de tout projet de développement économique et social à la satisfaction de tous les citoyens ».
« La réforme institutionnelle majeure qui est en cours au Togo transforme notre régime présidentiel en régime parlementaire. Celle-ci vise à mieux équilibrer les pouvoirs exécutif et législatif. Il en va de même pour la création d’un Sénat. Nous garantissons ainsi que nos institutions politiques soient inclusives et représentatives. Nous renforçons aussi la démocratie, la transparence électorale et la redevabilité des gouvernants vis à-vis de leurs populations », a-t-il déclaré.
Pour le Président de la République, ces changements relèvent de l’ambition stratégique du Togo d’être « un État fort, visionnaire et protecteur », car la « bonne gouvernance des institutions publiques contribue à inspirer confiance et légitimité à la population, et constitue le fondement de la stabilité politique et de la cohésion sociale » a-t-il poursuivi.
Dans cette dynamique, le chef de l’État est revenu sur les avantages qu’offre la nouvelle constitution du 6 mai 2024 dans les secteurs de la justice, de la décentralisation, de la gouvernance participative et concertée, de la lutte contre la corruption et de l’inclusion sociale.
Ce choix stratégique porté par le Président de la République passe aussi par la modernisation du pays via la digitalisation des services administratifs publics et privés. Il a partagé à cet effet, l’expérience de notre pays en matière de digitalisation dont les résultats ont été salués par les partenaires au développement.
« La recherche de la bonne gouvernance va au-delà des institutions. Elle passe par la recherche de la modernité aussi bien dans les technologies que dans les esprits. Ainsi, au Togo, nous avons digitalisé de nombreux services publics, ce qui a significativement augmenté leur efficacité et réduit les délais administratifs » a-t-il déclaré.
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