
Gilbert Bawara, ministre de la fonction publique, s’est félicité jeudi de l’adoption par l’Assemblée nationale à l’unanimité du projet de révision constitutionnelle. 29 articles de la Constitution du 14 octobre 1992 ont été révisés par le parlement dont le 59 qui limite le mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois. « Bravo à notre Assemblée nationale pour l’adoption des réformes constitutionnelles, dans le strict respect de l’esprit de la feuille de route de la CEDEAO, à l’issue d’un débat démocratique et républicain qui honore la représentation nationale. », écrit le ministre Bawara sur son compte Twitter.
M. Bawara, point focal du gouvernement dans les discussions politiques au moment de la crise politique, a salué la « majorité parlementaire » qui a « assumé avec élégance et dignité son rôle, exerçant dans leur plénitude mais avec pondération et responsabilité les droits et libertés que lui confèrent la constitution et le règlement intérieur, à travers des amendements ».
« Elle est restée à l’écoute des arguments et positions défendus par toutes les tendances et sensibilités qui se sont exprimées dans l’hémicycle et en dehors, sans se laisser distraire par les agitations. Elle a surtout été attentive aux aspirations et attentes de nos concitoyens », a-t-il souligné.
La mise en œuvre des réformes constitutionnelles a été souhaitée par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao dans une feuille de route dévoilée le 31 juillet à Lomé lors d’une session ordinaire. Face aux tentatives échouées de faire adopter le texte par l’ancienne législature, le gouvernement avait pris l’engagement devant la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement lors d’une session à Abuja d’acter la réforme dès la prise de fonction de la nouvelle Assemblée issue des élections du 20 décembre 2018. Pour le ministre au final, « les engagements réitérés à Abuja le 22 décembre 2018 sont mis en œuvre, et les suggestions et réflexions pertinentes de l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO sont prises en compte. Le mandat présidentiel est désormais limité, le mode de scrutin à deux tours adopté », poursuit le ministre.
« Grâce aux impulsions et aux orientations imprimées par le président Faure, notre pays vient de franchir un pas de plus, dans la consolidation de l’Etat de droit et l’enracinement de la démocratie. Il reste constant dans sa sincérité, dans son pragmatisme au service de notre pays », affirme le ministre.
La réforme constitutionnelle a été votée à l’unanimité des 90 députés présents. La limitation des mandats touche aussi ceux des députés passé de 5 ans à 6 ans deux fois renouvelable, et des membres de la Cour constitutionnelle.