Les résultats des élections législatives et régionales du 29 avril dernier tombent au compte-gouttes au Togo. L’Unir, le parti présidentiel est annoncé en tête et se félicite de ses scores tandis que l’opposition dénonce des malversations.
Pendant que les tendances et résultats du scrutin du 29 avril au Togo sont annoncés au compte-gouttes, l’opposition et particulièrement la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) continue de dénoncer les malversations qui ont caractérisé le scrutin.
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson compte user de tous les droits pour réclamer, elle l’explique au micro de RFI.
« Nous avons remarqué que l’on a abusé des votes par dérogation. On peut vous dire qu’il y en a eu sur toute l’étendue du territoire. À part les pratiques de vote par dérogation, il y a eu beaucoup de bourrage d’urnes, partout. Voilà un peu une typologie de fraude massive à laquelle nous avons assisté. Pour tout ça, nous avons des preuves. Nous allons exercer des recours et des poursuites contre ceux qui ont été impliqués dans ces manœuvres. »
Le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) annoncé en tête par les premières tendances, se félicite de son résultat. Pour le tout nouveau conseiller politique du président de la République, chargé de stratégie politique, Pascal Bodjona, ces bons score sont dû à la présence constante du parti sur le terrain. Et si fraude, il y a eu, les instances compétentes feront leur travail, déclare t-il au micro de notre correspondant.
« Ceux qui ont les preuves qu’il y a eu des fraudes doivent saisir, le moment venu, les instances compétentes (pour qu’elles prennent connaissance) du contentieux électoral. Même à Lomé, Unir a fait un score exceptionnel, historique. (Or) Lomé, qui a été vu pendant longtemps comme étant le fief de l’opposition aussi, a connu ces allégations de fraude.
Lire aussi-Législatives et régionales au Togo : 15 incidents signalés le 29 avril, jour du vote
Je pense que le résultat qui est en train d’être vu pour le parti Unir est dû au fruit d’un travail, d’une occupation de terrain, et certainement que les populations ont été charmées par les actions qui ont été faites depuis longtemps.»