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Présidentielle au Togo : les évêques appellent au « rétablissement de la vérité des urnes »

Dans un message publié ce dimanche, 1er mars, la conférence des évêques du Togo salue la tenue dans un climat relativement apaisé du scrutin présidentiel du 22 février, mais « doute de la transparence » des opérations ayant conduit à la proclamation du président sortant, élu à plus de 70% par la Ceni.

« Au regard de ce qui s’est passé sur le terrain, on peut dire que l’élection présidentielle du 22 février dans son ensemble s’est déroulée dans un climat relativement apaisé. (…) Mais pour ce qui concerne la transparence, et l’équité de ce scrutin, on ne peut en dire autant, la main sur la conscience », indique le communiqué.

« Contrairement à ce qu’affirment certains messages publiés sur les réseaux sociaux, les Evêques n’ont reçu ni voitures, ni aucun autre présent, de qui que ce soit, dans le but de tronquer leur liberté d’appréciation et leur liberté d’expression » assurent les évêques, qui rappellent qu’ « en tant qu’Institution de l’Eglise, elle ne pouvait pas appeler à la marche du vendredi 28 février. Elle ne souhaitait pas exposer les manifestants au risque éventuel d’une répression.Pour autant, cette prise de position de principe, ne constitue en aucune manière un désaveu de la démarche courageuse de Mgr Kpodzro, en faveur d’une cause que son cœur de Pasteur estime juste ».

C’est dans cet ordre, que la conférence des évêques du Togo, « dénonce le blocage imposé à la résidence de Monseigneur Kpodzro, d’autant plus que cette mesure est non seulement une atteinte grave à sa liberté de mouvement mais empêche aussi le fonctionnement du Centre de santé contigu à ce lieu ». Aussi, déplore-t-elle que « des prêtres aient été empêchés de célébrer l’Eucharistie dans la chapelle du centre de santé pour les Religieuses, le personnel de service et les malades ».

Les évêques notent par ailleurs « avec consternation, les violences qui ont été perpétrées à l’intérieur du Collège Saint Joseph ce vendredi 28 février, lieu où se sont réfugiées les personnes dispersées par les Forces de sécurité ». La conférence « condamne de nouveau, avec un sentiment de profonde indignation, ces intrusions abusives dans les espaces privés et sacrés de l’Eglise, et demande le relâchement de tous ceux qui ont été interpellés dans ces conditions ».

Les évêques invitent enfin les chrétiens catholiques en cette période « à prier et à œuvrer pour la paix dans la vérité et la justice » et à ne céder à quelque provocation et violence mais en gardant la foi en Dieu qui à coup sûr, aidera à sortir de cette tempête qui secoue » le Togo.

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