Depuis sa cachette, le leader du Parti national panafricain (PNP), Tikpi Atchadam, a dénoncé l’ “hypocrisie collective” du peuple togolais à l’orée de la nouvelle année 2022. Dans un message délivré le vendredi 31 décembre 2021, il appelle à une prise de conscience et à proscrire le slogan « Mawulawoè” (Dieu le fera, en mina).
« Il est du devoir de chacun de nous d’empêcher cette drogue tétanisante pour le peuple en lutte. Le Mawulawoè est dangereux », a déclaré le chef du PNP Tikpi Atchadam qui s’interroge : » Jusqu’à quand allons-nous continuer dans cette hypocrisie collective qui consiste pour un peuple à se souhaiter, à chaque fin d’année, une bonne et heureuse année, alors qu’il sait pertinemment que l’année qui tire à sa fin n’a été ni bonne, ni heureuse et que l’année qui va s’ouvrir sera pire, tant que règne la dictature ? ».
S’il croit en Dieu, il prévient que ce dernier n’intervient qu’aux côtés des « peuples debout se battant résolument et de façon intègre pour des valeurs cardinales qui le symbolisent, notamment la liberté, la vérité et la justice. Aujourd’hui plus que jamais, il s’agit d’arrêter l’hémorragie, de stopper net la marche imposée au peuple ».
« Nous croupissons sous une dictature féroce, extrêmement liberticide. Au même moment, tous les 5 ans, on nous entend dire que nous allons aux élections. A l’élection, nous avons battu le dictateur qui s’oppose à la décision du peuple. La mixture cacophonique est indigeste, fulmine Atchadam.
Les tenants de ce discours désorientant qui jette un flou sur les vrais enjeux, faussent la compréhension du problème du Togo à l’extérieur pendant que pour le peuple martyr, il est clair qu’il ne s’agit pas d’une crise post-électorale mais d’une longue, profonde et interminable crise, une éclipse totale qui s’est abattue sur le peuple depuis le 13 janvier 1963 ».
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