Le deuxième vice-président de l’Union des forces du changement (UFC) se veut formel : le parti n’est pas divisé en deux camps, mais il y a des tendances qui s’affirment. Pointé du doigt comme celui qui veut diviser le parti par une « gestion autoritaire », Elliot Ohin, ex-ministre des affaires étrangères dément et espère vite tourner la page des « incompréhensions et mauvaises interprétations des textes du parti » pour relancer l’UFC sur de nouveaux horizons en absence de son président, Gilchrist Olympio depuis deux ans du territoire.
« Ce qui se passe actuellement en interne contribue à l’enrichissement du débat au sein du parti. C’est ainsi dans chaque formation politique, il y a toujours des tendances et des courants », déclare Ohin face à la presse jeudi 5 mai à l’occasion de la commémoration des 30 ans de l’attentat de Sodou. Il affirme ensuite qu’il n’existe que le seul camp qui s’appelle UFC.
« Je suis en parfaite harmonie avec le président Gilchrist Olympio. Il n’y a aucune opposition entre nous. Il y a plutôt une complémentarité dans ce que nous faisons vu qu’il n’est pas sur le territoire. Les textes disent clairement qu’en l’absence du Président sur le territoire national, ce sont les vice-présidents dans l’ordre des préséances, qui ont la plénitude du pouvoir. Et c’est ce qui se fait. Les petits problèmes, ça arrive dans tous les partis, mais l’objectif reste commun à nous tous », a-t-il rassuré.
Changer de méthode
Pour réinventer l’avenir de l’UFC, le parti « devra faire le bilan des échecs des douze années d’accord avec le parti au pouvoir qui viennent de s’écouler », a suggéré le vice-président Elliot Ohin.
« Les choix difficiles que nous avons consentis pour faire avancer la nation togolaise vers la démocratie n’ont pas atteint les résultats escomptés. Nous devons reconnaître avec lucidité que les orientations que nous avons prises n’ont produit que des résultats mitigés à ce jour », assure-t-il, tout en estimant que le Togo « est certes en paix et les efforts de redressement de l’économie produisent certains résultats tangibles, mais, un pays en paix sans justice ne peut jamais engendrer une vraie démocratie« .
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