Il n’y aura pas de manifestation le samedi 28 novembre 2020 à Lomé. La décision a été notifiée par le ministre de l’administration territoriale dans une lettre aux responsables de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), organisatrice. Payadowa Boukpessi brandit des dispositions réglementaires en matière de liberté de réunion et de manifestation.
« En effet, l’article 9-1 nouveau de la loi N°2019-010 du 12 août 2019 modifiant la loi N°2011-010 du 16 mai fixant les conditions d’exercices de la liberté de réunion et de manifestations publiques et pacifiques dispose que dans le cadre des réunions ou manifestations pacifiques publiques, l’itinéraire comporte un seul point de départ, un seul tronçon de route et un seul point de chute. Or dans le cadre de votre marche vous avez retenu pour le même objet et même jour, quatre points de départ et quatre tronçons différents, au mépris des dispositions légales », explique le ministre Boukpessi.
Aussi, le ministre s’appuie sur les mesures en vigueur dans le cadre de la riposte contre la pandémie de coronavirus en ce qui concerne le respect des mesures barrières lors de la marche. « Et pour toutes ces raisons, la marche du 28 novembre ne saurait être acceptée », explicite le membre du gouvernement.
A travers une manifestation programmée sur le samedi 28 novembre prochain, la dynamique monseigneur kpodzro voulait exiger le rétablissement de la vérité des urnes de l’élection présidentielle du 22 février 2020 et l’arrêt des poursuites judiciaires contre le « président démocratiquement élu du Togo », Agbéyomé Kodjo.
« Nous voulons récupérer nos voix qui nous ont été volées. Nous nous battons pour la victoire et cette victoire, nous l’aurons », a martelé Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice lundi 23 novembre 2020 lors d’une conférence de presse. Elle s’insurge également contre la justice togolaise.
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