Pour avoir exigé la démission de Jean-Pierre Fabre de son poste de président de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC, opposition) et de tout le bureau national, sept membres de la fédération internationale Europe-Asie viennent d’être exclus du parti avec effet immédiat.
Selon la décision prise le 20 février 2023, il est reproché aux désormais ex-militants, des actes délibérés, répétés et avérés tendant au non-respect des principes politiques du parti, la trahison politique, la divulgation d’informations mensongères et diffamatoires sur le parti, la mise en péril de la vie du parti et le non-respect des consignes et directives du parti.
Le parti pointe également, la récidive de fautes disciplinaires ordinaires destinés à miner la lutte de libération du peuple togolais, à semer la division et le désordre au sein de l’Anc, à saper le moral des militants et à détruire le parti, en intelligence flagrante avec des forces et des acteurs extérieurs notoirement hostiles à l’Anc.
A noter qu’à travers une lettre au président en novembre 2022, les frondeurs ont reproché à leur président et à ses lieutenants une « collaboration secrète avec le régime de Faure Gnassingbé » qu’ils assimilent à une « trahison de [leur] lutte politique ».
« Nous avons à plusieurs reprises dénoncé la ligne politique collaborationniste prise par le bureau national depuis la convention de 2020 », indiquent-ils dans une lettre envoyée à Fabre, dans laquelle ils pointent sa « proximité coupable » ainsi que celle de membres de l’ANC avec des cadres du régime de Faure Essozimna Gnassingbé.
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