Politique

Togo : Fabre interpelle le président Jean-Lucien Savi de Tové sur la « violation de la Constitution »

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) est montée au créneau contre le pouvoir en place. Dans une correspondance officielle adressée le 1er décembre 2025 au président de la République, Jean-Lucien Savi de Tové, le parti d’opposition dénonce une « violation manifeste de la Constitution de 1992 » et une « usurpation des attributs de la fonction de Chef de l’État », consécutives à l’instauration controversée de la Ve République.

Une Constitution « imposée » et rejetée par l’ANC

Dans cette lettre signée par son président national, l’ANC réaffirme son rejet catégorique de ce qu’elle qualifie de « manœuvres illégales et illégitimes » ayant conduit à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Selon le parti, cette réforme aurait été arbitrairement imposée au peuple togolais afin d’instaurer un régime parlementaire, en violation flagrante de la Constitution de 1992, adoptée par référendum à une large majorité.

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Pour l’ANC, cette réforme constitutionnelle constitue un coup de force politique, orchestré par le système RPT/UNIR, et dont l’objectif réel serait de pérenniser le pouvoir en place, en contournant la limitation des mandats présidentiels et le suffrage universel direct.

Un « parlementarisme de façade » dénoncé

Le parti d’opposition estime que le régime parlementaire ainsi instauré n’est qu’un parlementarisme de façade, destiné à donner l’illusion d’une réforme démocratique et d’un partage du pouvoir. Selon l’ANC, la fonction présidentielle actuelle découle directement de ce processus contesté, ce qui remet en cause sa légitimité politique et institutionnelle.

Un appel solennel au respect de l’État de droit

L’ANC dit vouloir attirer l’attention du Chef de l’État sur une situation qu’elle juge grave, marquée par le non-respect de la loi et le mépris de la symbolique de l’autorité de l’État. Une situation qui, selon le parti, renforce la défiance des Togolais à l’égard d’un système jugé « incapable de gouvernance démocratique ».

Le parti s’appuie notamment sur le message de la Conférence des évêques du Togo (CET) du 26 mai 2025, qui dénonçait une gouvernance cherchant à « faire croire au peuple le contraire du vrai ».

Un climat politique toujours sous tension

Cette sortie de l’ANC intervient dans un contexte politique déjà tendu, marqué par de vives controverses autour de la Ve République et de la nouvelle architecture institutionnelle du pays. Elle relance le débat sur la légitimité des institutions, le respect de la volonté populaire et l’avenir de la démocratie au Togo.


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