
Dans un registre empreint d’appel au dialogue, Faure Gnassingbé a rappelé mardi 2 décembre 2025, devant les deux chambres réunies, que la démocratie “ne s’accommode pas du monologue” mais “s’enrichit du débat”. Une déclaration qui sonne comme une mise en garde contre les dérives d’un pouvoir unilatéral, au moment où le pays s’engage dans une nouvelle configuration institutionnelle.
Le président du conseil s’est voulu rassembleur. Il affirme vouloir tendre la main à toutes les forces représentées au Parlement, majorité comme opposition, convaincu que la diversité des opinions constitue un levier indispensable pour produire des politiques “plus justes, plus efficaces, plus légitimes”.
Une manière de souligner que la République parlementaire naissante exige un changement de culture politique : plus d’échanges, plus de confrontation d’idées, mais aussi plus de respect et de responsabilité dans le débat public.
“Débattre sans se déchirer, critiquer sans dénigrer, proposer sans exclure” : la formule, répétée comme un mantra, esquisse la méthode que le président appelle de ses vœux pour apaiser la scène politique togolaise. Derrière cet appel, un message clair : l’opposition comme la majorité sont invitées à s’approprier les nouveaux équilibres institutionnels sans céder à la tentation de la polarisation.
Faure Gnassingbé insiste enfin sur l’enjeu central de la réforme en cours : elle ne saurait rester cantonnée aux seuls textes ou procédures. Elle doit, assure-t-il, “changer la vie des Togolaises et des Togolais au jour le jour”. Une manière de rappeler que les ajustements institutionnels n’auront de sens que s’ils se traduisent par des résultats concrets pour la population.









