Politique

Togo : la C14 accuse le pouvoir de Lomé ‘d’obsession’ à diviser leur membre

(24hinfo)-La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition a exprimé jeudi 11 octobre son mécontentement vis-à-vis du pouvoir de Faure Gnassingbé taxé d’ être obsédé ‘à diviser les partis politiques de l’opposition réunis au sein de la C14’.

D’après ce regroupement des 14, le pouvoir de Lomé ne souhaite pas recomposer la commission électorale nationale indépendante dans l’esprit des recommandations de la feuille de route de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao.

‘Elle (La coalition des 14, ndlr) dénonce tant la vaine obsession du pouvoir en place au Togo à diviser les partis politiques de l’opposition réunis au sein de la C14 que les sordides manœuvres dilatoires auxquelles il se livre pour se soustraire, comme à son habitude, aux engagements politiques pris’, souligne un communiqué publié en fin de soirée de jeudi.

Pour ces responsables, ‘il ne fait l’ombre d’aucun doute, (…) que toutes ces manœuvres sont orchestrées par le régime en place dans l’unique but évident de maintenir la CENI non paritaire, non inclusive et aux ordres du parti au pouvoir’

Ceci poursuit la note signée par la coordinatrice de la Coalition, ‘afin que se poursuive, le processus biaisé unilatéralement organisé devant aboutir non pas à la réalisation des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales préconisées, mais plutôt, à l’organisation précipitée d’élections législatives inéquitables, injustes, anti démocratiques et frauduleuses dans le seul but de se maintenir au pouvoir en 2020’.

De fait, rejette la nomination par vague de leurs représentants à la CENI, qui ne rejoindront l’organe en charge des préparatifs des élections qu’au nombre de 8 et tels que désignés.

En effet, dans l’esprit de la recomposition paritaire de la CENI, décidée par le comité de suivi de la feuille de route de la Cédéao sur la situation togolaise, l’opposition parlementaire devrait envoyer leurs représentants au nombre de huit à la CENI.

Le 30 septembre à 16 heures, un courrier avec les noms a été envoyé au président de l’Assemblée nationale pour élection nomination. De ce fait, la plénière du 9 octobre a procédé à l’élection nomination des membres de la CENI par vague de trois (deux au titre des partis extraparlementaires et un au nom de la société civile) après que le président de l’Assemblée a annoncé avoir reçu des lettres de démission de trois membres de l’organe en charge des élections.

Par contre, l’Union des forces du changement (UFC), qui siège à la CENI a envoyé un courrier maintenant son membre au titre de l’opposition parlementaire. Ce que dénonce et rejette l’ANC et ses camarades de la C14 contestant le statut de l’opposition de ce parti.
Conséquence la séance pour la nomination des autres représentants au titre de l’opposition parlementaire a été renvoyée sine die par le président de l’Assemblée nationale.
Ce film tel que décrit, selon l’opposition est une manœuvre du pouvoir en place qui refuse d’appliquer les recommandations de la Cédéao.

Le gouvernement n’est pas fautif

Chez nos confrères de CANAL 3, une télévision béninoise, le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi a tranché en faveur de la légalité. Pour lui, la CENI compte actuellement un membre de l’opposition parlementaire, UFC et la coalition ne devrait désigner que 4 représentants au sein de l’opposition.

‘Le Code électoral ne permet pas de renvoyer un membre. On peut attendre la fin de son mandat ou qu’il démissionne. S’il démissionne, il n’ya pas de problème, s’il arrive à la fin de son mandat il n’y a pas de problème, mais ça on ne peut pas le mettre sous la responsabilité du gouvernement ? Impossible’, a-t-il clarifié avant de s’interroger : ‘Pourquoi l’opposition n’a pas contesté l’appartenance politique de l’UFC en 2010, 2013, 2015, quand ce parti avait siégé à la CENI au nom de l’opposition parlementaire et c’est brusquement en 2018 qu’on se réveille’.

Selon le ministre, l’accord à base duquel l’UFC est rentré au gouvernement ne date pas d’aujourd’hui’, ‘il y a 114 partis politiques au Togo, il y a 14 qui sont dans cette coalition et les autres ?

‘Si l’UFC et la C14 se mettent d’accord que l’UFC laisse la place c’est leur problème mais je dis seulement que tant que l’UFC ne démissionne pas, ça crée un problème et ça l’assemblée nationale n’a pas le pouvoir’, conclue M. Boukpessi

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