La Dynamique Monseigneir Kpodzro (DMK) a exigé jeudi 4 novembre en fin de soirée, la libération immédiate de l’activiste Jean-Paul Oumolou interpellé tôt dans la matinée à Hédranawoè par des agents du service central de renseignements et d’investigations criminelles (SCRIC).
Proche de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) et très critique de l’opposant Jean-Pierre Fabre (président de l’Alliance nationale pour le changement, ANC), Jean-Paul Oumolou ne fait pas non plus cadeau aux tenants du régime de Faure Gnassingbé.
Selon les informations, son interpellation se situe dans le cadre des poursuites judiciaires engagées contre Agbéyomé Kodjo pour atteinte à la sécurité de l’Etat entre autres. Ce dernier serait aussi membre du gouvernement formé par l’opposant Kodjo, actuellement en fuite.
« Un enlèvement pur »
Pour la DMK, l’interpellation dans les conditions décrites par sa famille est assimilable à un enlèvement.
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« D’après la famille de notre compatriote et des témoins de l’événement, plusieurs éléments cagoulés et fortement armés de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie à bord de trois jeeps ont encerclé tôt à Hédzranawoe la maison où se trouvait Jean Paul. Les éléments de la gendarmerie ont défoncé la porte d’entrée, violenté et blessé la personne qui était avec lui, avant de le kidnapper comme un criminel, alors qu’il n’était pas armé. Sans ménagement, OUMOLOU est embarqué dans une voiture pour une destination inconnue. Ce n’est que tard dans la journée que ses parents, après une recherche effrénée le retrouvent au Service central de recherche et d’investigation criminelle (SCRIC) », décrit DMK, qui poursuit « Jusqu’à la fin de journée, l’avocat de monsieur OUMOLOU n’est toujours pas autorisé à le rencontrer pour échanger avec lui ; ce qui est une violation de plus des dispositions légales. En dehors de sa sœur qui lui a apporté son repas, aucune visite n’a été autorisée».
Faisant part de son indignation, le regroupement qui a soutenu Agbéyomé Kodjo lors de la présidentielle a mis en garde le régime en place contre « tout ce qui pourrait arriver au compatriote OUMOLOU dans sa détention arbitraire ». « Cette arrestation de Jean Paul OUMOLOU illustre la fébrilité du régime par rapport à l’ensemble de l’écosystème », ajoute le regroupement qui dit « revendiquer à bon droit la victoire du peuple au terme du scrutin du 22 février 2020 et demande à Faure Gnassingbé son relâche pure, simple et immédiate sans condition ».
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L’activiste n’est pas à sa première arrestation. En 2004, alors président du Collège des Délégués de l’Université de Lomé (UL), un mouvement estudiantin, Oumolou exclu pour avoir publiquement réclamé de meilleures conditions de fonctionnement a été interpellé et détenu en prison avant d’être libéré.
