Moins d’un mois après la menace proférée par son président Jean-Pierre Fabre, l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) a décidé de suspendre toute participation aux discussions au sein de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP) initiée par le gouvernement. Pour le parti, il s’agit de refuser « le rôle d’accompagnateur » d’une opération de saupoudrage ou de replâtrage du cadre électoral.
L’annonce de la suspension aux travaux a été faite à travers une lettre adressée par le parti au ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi dans laquelle la formation politique pointe le rejet de ses propositions visant la transparence et l’équité des consultations électorales.
« Pour l’ANC, un assainissement en profondeur du cadre électoral, par des réformes courageuses, est
indispensable afin que les prochaines élections soient transparentes et équitables. C’est ce qui justifie notre
présence aux discussions de la CNAP », explique l’ANC qui refuse de se « cantonner dans un rôle d’accompagnateur ».
Avant de rappeler que pour l’amélioration de ce cadre électoral, la communauté internationale a formulé, par l’intermédiaire de l’Union Européenne (UE), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et les Nations Unies (PNUD), à maintes reprises, à travers de nombreux rapports d’observation et d’évaluation des élections et des processus électoraux au Togo, des recommandations pertinentes qui sont demeurées lettres mortes à ce jour.
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« Voilà pourquoi, nous suspendons notre participation aux travaux de la Concertation Nationale des Acteurs
Politiques (CNAP) dans l’attente d’une réaction positive de votre part, à l’égard des propositions de réforme
du cadre électoral ainsi que des propositions de mesures spécifiques d’apaisement du climat sociopolitique,
objets des préoccupations exprimées par notre parti aussi bien aux séances de la CNAP que dans nos
récentes démarches », assure le parti dans sa missive.
Toutefois, l’ANC affirme toujours son ouverture « à toute discussion permettant de garantir au peuple togolais, son droit inaliénable de choisir librement ses dirigeants à travers des élections régulières, libres et transparentes ainsi qu’une vie paisible et décente dans la sécurité.