
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) exige la libération « immédiate » de Djimon Oré, ancien ministre de la communication et président du Front des patriotes pour la démocratie (FPD, opposition) interpellé jeudi 29 avril à son domicile à Lomé. L’ex-cadre de l’UFC est accusé de propos outragés envers les représentants de l’autorité publique qui sont de nature à créer des troubles aggravés à l’ordre public.
Mais à l’ANC, les propos de Oré détenu dans les locaux du Service central de recherche et d’investigations criminels (SCRIC) n’ont rien d’étrange.
« La majorité des togolais ne pensent pas autre chose. Même s’ils ne le disent pas. Oré Djimon fait le même constat. Il l’exprime librement conformément à la Constitution togolaise qui garantit à tous, la liberté d’opinion et d’expression. Voilà pourquoi, l’ANC demande la libération immédiate de Djimon Oré », indique Patrick Lawson, vice-président de l’ANC dans un communiqué.
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Interpellation nuitamment
Son arrestation fait suite à ses propos tenus sur une radio privée dans la fièvre des activités de la célébration de la fête nationale. Pour lui, le Togo n’est pas indépendant et le bilan reste catastrophique.
« Le bilan en termes de sang versé, en termes de compatriotes togolais assassinés par la France-Afrique à travers le régime barbare, le régime d’oligarchie dépasse de loin le nombre de ceux qui sont tombés au Rwanda et on parle de génocide rwandais. (…) Le bilan est qu’on a une armée d’occupation, qui n’est pas une armée du peuple, mais qui est entretenue et payée par les ressources des togolais, c’est une armée de la France-Afrique », a déclaré l’opposant, coupant court que, le Togo n’est pas « indépendant ».
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« Notre pays le Togo est un camp de concentration nazis, ce n’est plus un territoire indépendant »,a-t-il ajouté, en appelant à « l’auto-détermination pour reconquérir l’indépendance qui passera par l’ouverture de la période de transition, pour sauver le Togo ».