Le parti de Jean-Pierre Fabre, Alliance nationale pour le changement (ANC) s’est pris au préfet d’Agoè-nyivé, Col. Hodabalo Awaté qui a interdit ses manifestations des 29 juin et 31 juillet 2022. Dans un courrier au représentant du pouvoir central, la formation dénonce une politique de deux poids deux mesures dans la tenue des rencontres politiques, tout en estimant être lésée face au parti présidentiel.
« Le contexte sécuritaire sous régional et national actuel et la nécessité de préserver la sécurité et l’ordre public que vous brandissez, prévalaient aussi quand, le même 31 juillet, date prévue pour la tenue du meeting de l’ANC, la télévision nationale TVT diffusait allègrement les images de manifestations publiques organisées par des responsables du RPT/UNIR dans les préfectures de la Binah et des Lacs », souligne la vice-présidente de l’ANC, Me Isabelle Ameganvi, qui précise que la manifestation dans la Binah s’est déroulée sur la ‘place publique non clôturée en présence du représentant du ministre des affaires sociales et de l’alphabétisation.
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De même à Aného, la présidente des femmes UNIR, Dame Kayi Lawson a animé une rencontre fin juillet sans « craindre des attaques terroristes ». Ainsi, l’ANC indique prendre à témoin l’opinion sur d’autres manifestations publiques, notamment celle du 4 juillet des femmes du parti au pouvoir d’Aflao Sagbado et Gakli qui ont marché sur les voies publiques de Ségbé et du 2 juillet à Kpalimé conduite par un ministre.
« Le RPT/UNIR a tout le loisir d’organiser ses manifestations publiques où et quand il l’entend, sans qu’aucun préfet ne lève le petit doigt, pendant que tous les subterfuges, mêmes les plus iniques, sont mis en branle pour interdire des manifestations similaires aux partis de l’opposition et aux organisations de la société civile », écrit Isabelle Ameganvi.
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Cette cadre qualifie les décisions du préfet d’ « antirépublicaines et antidémocratiques » auxquelles le parti ne saurait se soumettre à l’avenir.