Politique

Togo : l’ANC dénonce une répression violente des manifestations pacifiques des 5 et 6 juin

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti d’opposition togolais dirigé par Jean-Pierre Fabre, a fermement condamné la répression exercée par les forces de sécurité contre les manifestations pacifiques organisées les 5 et 6 juin dans plusieurs villes du pays, notamment à Lomé et Kara. Dans un communiqué publié le 10 juin, le parti exige la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion encore détenus.

Ces mobilisations ont vu descendre dans les rues de nombreux jeunes, dénonçant l’autoritarisme du régime RPT/UNIR, la détérioration des conditions de vie et la récente vague d’arrestations d’activistes et d’artistes engagés. Les rassemblements, qui se voulaient essentiellement pacifiques, ont été brutalement dispersés par les forces de l’ordre à coups de matraques, de grenades lacrymogènes et d’interpellations musclées.

Violences policières et atteintes à la liberté de la presse

L’ANC fustige une « répression systématique » à l’encontre de la jeunesse togolaise, marquée par des violences policières et des arrestations arbitraires. Le parti attire également l’attention sur les entraves à la liberté de la presse, illustrées par l’arrestation de Flore Monteau, correspondante de TV5MONDE au Togo.

Bien que dûment accréditée par la HAAC, la journaliste a été interpellée, son matériel saisi, et contrainte de supprimer les images tournées lors des manifestations pour pouvoir récupérer ses équipements. L’ANC dénonce une volonté manifeste de museler la presse indépendante et d’intimider les voix discordantes.

Un soutien affiché à la jeunesse togolaise

Dans son communiqué, le parti d’opposition salue le courage de la jeunesse togolaise, qu’il qualifie de « lucide et déterminée », malgré les risques encourus. Il réaffirme sa solidarité avec les manifestants, les artistes engagés et les défenseurs des droits humains.

Tout en prenant acte de la libération de 56 personnes, l’ANC insiste sur la nécessité de libérer toutes les personnes encore détenues à la suite de ces événements, qu’elle considère comme des prisonniers d’opinion.

Un appel pour un véritable État de droit

Dans un climat politique de plus en plus tendu, l’ANC rappelle son engagement pour un Togo démocratique, respectueux des libertés fondamentales, de la justice et de la bonne gouvernance. Le parti promet de poursuivre son combat aux côtés du peuple togolais, appelant à la fin de la répression et à l’ouverture d’un dialogue politique sincère.

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