
Le Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition) pourrait manquer les premières élections régionales qu’apprête à organiser le gouvernement. Lors de sa rentrée politique dimanche 27 mars 2022 à Lomé, le parti défunt de son président national, Yawovi Agboyibo dénonce les conditions actuelles d’organisation par l’exécutif.
« Il est clair que le régime veut organiser tout sauf des élections régionales libres, équitables, transparentes et acceptables par l’ensemble de la classe politique », fulminent les dirigeants du parti, d’après qui, les élections régionales prochaines s’annoncent dans un contexte de non résolution des problèmes auxquels sont confrontés les communes installées au lendemain du municipal de juin et août 2019.
Et, dans les conditions actuelles, le parti n’envisage pas prendre part aux prochaines élections, sauf si un cadre adéquat est mis sur pied pour une résolution durable des crises électorales en privilégiant un dialogue sincère.
« Les trois dernières élections (les législatives de 2018, les locales de 2019 et la présidentielle de 2020), ont été entachées de graves irrégularités », a dénoncé le 1er vice-président, Kolani Yendouban, qui alerte sur les conséquences d’une élection non consensuelle : « Toute élection mal organisée porte en elle le germe de l’escalade des contestations que la force publique ne pourra toujours réussir à réprimer ».
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Après l’élection jeudi 24 mars 2022 des nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’organisation des régionales est imminente. La balle est dans le camp des partis politiques et organisations de la société civile.
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