Eugénie Noëlle Nakpa Polo, présidente de la CNDH décédée le 16 août dernier à 65 ans a reçu jeudi 2 septembre l’hommage de la nation togolaise qu’elle a eu à servir avec détermination et loyauté. Lors d’une cérémonie présidée par Faure Gnassingbé entouré pour la circonstance de la première ministre, Victoire Dogbé et de la Présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Tsègan, la mémoire d’une femme battante et fortement engagée dans la lutte contre les violations des droits de l’homme a été saluée.
« La franchise, la méthodologie inclusive et participative, le sens du bien commun ont été les meilleures armes de l’illustre disparue dans la conduite de ses missions. Eugénie Nakpa Polo était, sans doute, l’un des meilleurs analystes du diagramme des droits de l’homme au Togo. Elle était une mémoire des progrès de notre pays dans la consolidation de sa démocratie et le renforcement de la jouissance des droits de l’homme » a précisé le ministre des droits de l’homme, Christian Trimua.
« Nous retiendrons de son parcours : la constance, la loyauté, la rigueur… », a-t-il ajouté.
A son tour, le rapporteur général de la CNDH, Yaovi Sronvie n’a pas fait économie de la femme vertueuse qui savait concilier le franc-parler qui incommodait certaines fois et sa douceur. Puisqu’elle savait aussi oublier. Ne lésinant sur aucun mot juste, M. Sronvie a présenté sa défunte présidente comme une passionnée des droits de l’Homme, car elle constituait un « bouclier contre l’arbitraire et les violations des droits de l’Homme, d’où qu’elles venaient ». « Pour la figure qu’elle a incarnée et la bataille qu’elle a menée, nous voulons ici lui rendre un hommage mérité. Son immense contribution à la jouissance des droits de l’Homme par les populations et au rayonnement du Togo au plan international est à la mesure de sa rigueur et de son professionnalisme », a souligné le rapporteur général. En dehors de cette forte personnalité, Feue Eugénie Nakpa Polo avait, aux dires de Sronvie, des valeurs sociales : femme au grand cœur, altruiste et charitable, toujours prompte à aider. Fervente croyante, elle savait surtout craindre Dieu.
Une carrière attractive
Première femme à présider aux destinées de la CNDH, depuis sa création en 1987, Mme Nakpa Polo a été élue à la tête de cette institution en 2019. Après son doctorat en droit public à l’Université de Lille 2 et un court passage de deux ans comme chef du personnel au CHU Campus et chargée de cours à l’Université du Bénin d’alors, aujourd’hui Université de Lomé, elle va consacrer sa vie au service de l’épanouissement de l’humain. En témoigne le grand nombre d’années (29 ans) dans le secteur des droits de l’Homme. Directrice de la protection et de la défense des droits de l’Homme, feue Nakpa Polo a été, successivement, directrice des droits de l’Homme pendant près de 19 ans, ambassadeur, représentant permanent de la République togolaise auprès de l’Office des Nations unies et des autres organisations internationales à Genève, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Justice et des Relations avec les institutions de la République, chargée des droits de l’Homme. Patriote convaincue, elle a servi en tant que membre du comité d’experts africains sur les droits et le bien être de l’enfant.
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Dans une homélie, le Père Siméon Houloum, prêtre franciscain, a prié pour l’âme de la défunte qui, toute sa vie durant, est restée fidèle à Dieu et a œuvré pour le progrès de l’église.
Mercredi déjà, une messe-veillé pour le repos de l’âme de l’éplorée a eu lieu à la Paroisse Saint Antoine de Padoue de Hanoukopé, en présence de nombreuses personnalités, parents et amis. Avant d’être inhumée samedi à Kandé, une cérémonie similaire aura lieu au Stade Aniko Palako.
Avec Togo Presse