
Après les organisations de défense des droits de l’homme, féminines, des partis politiques, c’est le tour de la Conférence des évêques du Togo (CET) de plaider la libération de l’opposante Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou accusés de déstabilisation du pays. Les dignitaires de l’église catholique élargissent la liste au prophète Esaïe Dekpo aussi en détention depuis quelques mois pour des chefs d’accusation similaires.
« Rien ne vaut la paix et la stabilité d’un pays, et toute action visant à les préserver ne peut être que louable et salutaire, rappelle d’entrée le président de la conférence des évêque du Togo, Monseigneur Benoît Alowonou, qui ajoute que « dans cette œuvre commune sans cesse renouvelée, chaque citoyen est invité à apporter sa contribution au renforcement de la cohésion nationale ».
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« C’est dans cet esprit, et sans remettre en question les investigations en cours, que la Conférence des Evêques du Togo vient plaider en faveur de la remise en liberté de Madame Brigitte Kafui ADJAMAGBO-JOHNSON ainsi que de Monsieur Gérard DJOSSOU et du prophète Esaïe DEKPO », affirme l’évêque de Kpalimé à 120 km de Lomé.
Se fondant sur le message reçu de Brigitte Adjamagbo-Johnson et les témoignages recueillis à son sujet, les évêques du Togo s’interdisent ‘de croire en une implication de sa personne dans un présumé plan de déstabilisation du Pays ».
« Nous associons à cette requête les autres personnes interpellées, à différents moments, dans le cadre de manifestations politiques, et dont la libération contribuerait certainement à la décrispation du climat sociopolitique de notre chère Nation », conclut la note. Le gouvernement répondra-t-il positivement à cette requête? L’avenir nous le dira.
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