Alors que les députés ont entamé lundi 25 mars 2024, l’examen de la proposition de révision constitutionnelle, qui consacre le changement de régime, notamment de présidentiel à parlementaire, l’avocat et défenseur des droits de l’homme, Me Gil Bénoît Afangbédji donne sa position. Face à la presse à Lomé, il estime que le Togo à la faveur de cette réforme audacieuse pourrait expérimenter aussi le régime parlementaire, qui limite les crises et fait économiser le pays.
« Nous avons expérimenté pendant un demi-siècle, le régime présidentiel. Aujourd’hui il est question de se tourner vers le régime parlementaire. Qu’est-ce qui peut justifier cette approche ? A quoi doit-on s’attendre de ce régime parlementaire ? A notre avis. Je crois qu’il est important de relever que nous avons coutume de faire des élections législatives et présidentielles surtout. Ce que nous constatons généralement est le coût exorbitant de ces élections. On enregistre également des morts, des blessés, des déplacés, après ces élections. S’il est impérieux aujourd’hui de changer de régime, n’est-ce pas pour régler ces difficultés que j’ai énumérées? Parce que pour nous, il est important qu’on fasse d’autres expériences. Les gens diront que le régime parlementaire n’est pas africain ou typiquement togolais. Mais on a coutume de dire que c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle », soutient l’avocat.
Le régime parlementaire est bien appliqué dans d’autres pays comme l’ ’Allemagne, Israël, le Portugal, la Belgique, l’Angleterre.
« Je crois que chacun en ce qui le concerne doit apporter sa pierre. C’est ce que je suis en train de faire. Pour moi, cette sortie représente la position que Maître Afangbedji prend par rapport à cette question très cruciale ».
Régime parlementaire ou régime présidentiel? L’examen à l’Assemblée nationale se poursuit.
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