
La Première ministre togolaise, Victoire Tomégah-Dogbé, a présenté vendredi 2 mai 2025, sa démission au président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, dans le cadre de la mise en œuvre des réformes institutionnelles issues de la nouvelle Constitution adoptée en avril 2024. Cette démission marque une étape clé dans la réorganisation de l’exécutif togolais.
Arrivée à la tête du gouvernement en septembre 2020, Victoire Tomégah-Dogbé était la première femme à occuper ce poste dans l’histoire du Togo. Son mandat a été marqué par la gestion de la pandémie de Covid-19, la mise en œuvre du Plan national de développement (PND), et une série de réformes économiques et sociales.
Elle quitte ses fonctions à un moment où l’architecture institutionnelle du pays connaît un bouleversement majeur.
En effet, la nouvelle Constitution, adoptée par voie parlementaire le 19 avril 2024 et promulguée peu après, abolit le régime présidentiel au profit d’un régime parlementaire.
Le poste de Premier ministre est désormais appelé à disparaître, cédant la place à un président du Conseil, désigné par l’Assemblée nationale et investi du pouvoir exécutif. Ce dernier devient le véritable chef de l’exécutif, tandis que le président de la République occupe une fonction largement honorifique et symbolique.
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Aucune déclaration officielle de la désormais ex-Première ministre n’a encore été diffusée, mais plusieurs observateurs saluent son parcours et son rôle dans la modernisation de l’administration publique togolaise. Son avenir politique reste incertain, même si certaines sources évoquent une possible nomination à des fonctions régionales ou internationales.
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