En 2022, 1772 patients admis au CHR de Dapaong situé à plus de 600 km au nord de Lomé, ont bénéficié des soins gratuits grâce à la subvention publique de 25 millions de F Cfa. Ce fonds jadis mal utilisé est depuis 2018 bien suivi par le service social grâce aux normes mises en place par la réforme de la contractualisation.
Selon des données consultées par 24heureinfo, en 2018 bien avant la contractualisation, seulement 64 personnes ont bénéficié de la subvention par mois pour un montant de 662 188 F Cfa. Mais, depuis la donne a changé.
En 2019, 78 patients ont bénéficié de la prise en charge du fonds par mois pour un décaissement mensuel de 966 139 F Cfa. Lequel a bondi à près de 1,9 million de F Cfa en 2020 pour 137 patients pris en charge, puis à 2,15 millions de F Cfa en 2021 pour 157 personnes prises en charge chaque mois et en 2022, à 2,16 millions de F Cfa pour 148 personnes prises en charge.
Ainsi, entre 2019 et 2022, 70 vrais bénéficiaires se sont ajoutés à la liste chaque mois pour un montant de 1,2 million de F Cfa soit une augmentation respective de 90% et 124 %.
Au-delà de cette subvention publique, le CHR Dapaong finance également sur fonds propres ou des aides des partenaires, le traitement médical des patients en état d’urgence, sans moyen financier ou d’accompagnants coordonnée par les permanenciers.
« Ces résultats dénotent de la bonne volonté de l’administration et du personnel du CHR Dapaong avec l’appui de l’Organisation Internationale pour la Gestion Hospitalière (OIGH, le contractant) de promouvoir la satisfaction des patients qui est la plus grande priorité du centre », souligne un cadre de la direction générale.
La subvention des hôpitaux publics pour la prise en charge des cas sociaux vise à alléger les peines de ces personnes qui n’arrivent pas à payer leur frais d’hospitalisation lors de leur admission. Dans la région des savanes, la situation est encore plus critique à cause des conditions climatiques, du manque d’hygiène et, surtout la pauvreté qui conduit à plusieurs pathologies dont les plus récurrentes sont le paludisme, l’infection aiguë des voies respiratoires inférieures, la gastro-entérite, la carie dentaire notamment.
Désormais, la subvention de 25 millions allouée par l’Etat chaque année, qui était consommée à peine à moitié, est désormais bien orientée vers les vrais bénéficiaires.
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