
Chaque année, au moins 20.000 personnes perdent la vie par noyade dans la Région européenne, alors que ces décès pourraient être évités, a alerté lundi l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, à la veille de la Journée mondiale de la prévention des noyades (25 juillet).
« La plupart d’entre nous pensent rarement, voire jamais, à la noyade comme à un risque de santé publique ayant un impact significatif », a déclaré dans un communiqué, le Dr Hans Henri P. Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe.
Mais le récent chavirement de l’Adriana dans les eaux entre la Grèce et l’Italie, un minuscule bateau de pêche rempli de centaines de personnes à la recherche d’une nouvelle vie en Europe, a changé la donne. Dans cette seule catastrophe, plus de 600 personnes, blotties dans le désespoir, se sont noyées ensemble ; la plupart des corps ne seront jamais retrouvés.
Plus de 236.000 personnes se noient chaque année
Cependant, il est beaucoup plus fréquent que des hommes, des femmes et des enfants se noient seuls et en silence dans toute une série de situations — en sautant sans surveillance dans une piscine d’arrière-cour non clôturée, pris dans le courant d’une plage dont les compétences en natation ne suffisent pas à les libérer ou en faisant de la voile ou du paddleboard sans la protection d’un gilet de sauvetage.
« Tomber dans l’eau en rentrant seul chez soi. Les variations sont infinies », a ajouté le Dr Kluge.
Au niveau mondial, l’OMS estime qu’au moins 236.000 personnes perdent la vie chaque année à cause de la noyade.
« Je dis [au moins] car ces chiffres représentent des noyades involontaires. En raison de la nature de la classification, les noyades liées au transport maritime, aux catastrophes environnementales, à l’automutilation ou à l’agression ne sont pas incluses ici », a fait valoir le Dr Kluge.
Selon l’Agence onusienne, cette classification sous-estime en fait le fardeau mondial de la noyade de 30 à 50%.
En Europe, la noyade est également une question cruciale d’équité, les taux de mortalité variant de 20 fois dans les 53 pays de la région, les pays de l’est affichant généralement les taux les plus élevés.
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Avec ONU INFO