Face à la fragilité des systèmes de santé des pays africains dans la prévention et la lutte contre le choléra dont plus de cent mille cas ont été rapportés en 2021 avec quatre mille décès, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) renforce son appui. Mardi 22 mars 2022, elle a réuni à Lomé, des experts de quatre pays africains (Mali, Togo, Sénégal et Côte d’Ivoire) pour une formation stratégique théorique et pratique.
« Le choléra demeure une urgence de santé publique dans la région africaine. Et chaque année, nous avons plus de 12 pays qui sont touchés par les épidémies de choléra », s’est inquiété devant les participants, Dr Vincent Sodjinou, point focal choléra de la région africaine de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest et du centre basé à Dakar.
En moyenne, 40 mille cas de choléra et prés de 1000 décès sont rapportés chaque année. Malheureusement, en 2021, assurent les officiels, les pays africains n’étaient pas bien préparés pour assurer la riposte d’où l’augmentation des cas. Pour ce faire, l’OMS a planifié une série de formation et d’appui logistique pour accompagner ces Etats dans la prévention et la riposte efficace.
« La première session de formation se déroule ici à Lomé et regroupe 4 pays. Nous aurons d’autres sessions qui seront organisées dans d’autres pays de la région. A terme, nous visons 28 pays qui seront ensuite dotés d’une équipe formée pour conduire les formations des équipes sur le terrain afin de répondre correctement aux épidémies du choléra » a expliqué Dr Vincent Sodjinou.
La finalité de ces ateliers qui s’inscrivent dans la stratégie régionale de réduction de la morbidité, la mortalité et l’impact socio-économique est d’accroître et renforcer la préparation des pays soutenus par le centre de lutte contre le choléra à mettre en place la riposte du choléra dans les premières 48 heures de déclaration d’une épidémie.
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Le choléra est une maladie grave et mortelle qui survient à une ingestion d’aliments contaminés ou avec des mains souillées, et le plus dans les périodes de fortes pluies.
