Une assistante médicale est décédée quelques heures après une césarienne le jeudi 16 février 2023 au CHP Kpalimé. Voici ce qui s’est passé.
Selon le chef service de gynécologie Dr. Eglo Améganvi, la victime est une gestante de 33 ans qui a été référée d’Adéta au CHP de Kpalimé. Déjà opérée deux fois par césarienne (un utérus bi-cicatriciel) donc elle ne pouvait plus accoucher par voie basse, elle est arrivée avec une grossesse de 35 semaines 6 jours.
Après son bilan préopératoire, elle a été programmée pour être opérée le 15 février. Ce jour, il y avait des interventions urgentes qui ont obligé les gynécologues à reporter son opération sur le lendemain. Ainsi, le 16 février, l’opération a été effectuée avec succès. L’enfant et la maman se portaient bien. La femme a été transférée à la réanimation où sa tension a commencé par baisser, probablement suite à une hémorragie. Les praticiens se sont rendus compte, à la suite d’une consultation, qu’il faut retourner au bloc pour voir ce qui n’allait pas chez la parturiente. Au cours de cette nouvelle intervention autour de 18 heures, elle a fait un arrêt cardiaque sur la table opératoire. Tous les moyens de réanimation utilisés notamment le massage cardiaque n’ont rien donné.
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Parlant du gynécologue qui a fait l’opération, Dr. Eglo informe qu’il est en 4ème et dernière année de spécialité. « C’est quelqu’un qui opère normalement, il est au CHP de Kpalimé pour son stage rural après celui effectué à Lomé », a-t-il confié.
Les explications et la relations des faits du chef service de Gynécologie ont été corroborées par Avognon Abra, surveillante adjointe à la maternité du CHP de Kpalimé. Celle-ci affirme que « cette une dame a été référée d’Adéta pour utérus bi-cicatriciel. Moi je l’ai reçue le 25 janvier 2023. Elle était à 35 semaines plus 6 jours. La semaine qui a suivi, elle a fait le bilan et je l’ai amenée chez le docteur pour la programmation. Elle donc a été programmée pour le mercredi 15 février, mais la césarienne n’a pas pu être faite le mercredi compte tenu de certaines urgences, ce n’est que le jeudi 16 février qu’elle a été césarisée aux environs de 12 heures et quelques minutes. Elle et son enfant se portaient bien quand moi j’ai quitté le service à 17 heures. C’est le lendemain que j’ai appris qu’elle est décédée ».
Pour Adewi Abalo, directeur adjoint du CHP de Kpalimé, chargé des finances, « il est important qu’il y ait des réunions de concertation pour des dispositions à prendre. C’est une situation qui interpelle tout le corps médical ».
Avec ATOP