
« La Covid-19 a changé notre façon de vivre », a déclaré mercredi 16 décembre 2020, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Docteur Matshidiso Moeti, relevant comment le nouveau coronavirus a bouleversé le quotidien des africains alors que « s’égrène le compte à rebours jusqu’à la fin de cette année tumultueuse ».
Selon la cheffe de la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pandémie mondiale et les mesures restrictives mises en place pour l’endiguer auront eu raison des habitudes de vie des millions d’Africains, soulignant qu’il n’aura fallu que le printemps ou la saison sèche pour bouleverser leur quotidien et leurs rapports à l’autre.
« La pandémie de Covid-19 nous a tous touchés d’une façon ou d’une autre », a déclaré la Dre Moeti dans son message pour la fin de l’année.
« Au minimum, elle a modifié notre vécu quotidien », a-t-elle ajouté, précisant qu’en Afrique, environ 2,4 millions de personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus et au moins 56.600 en sont malheureusement décédées depuis que le premier cas d’infection a été notifié sur le continent en février dernier.
Ainsi a l’approche des fêtes de fin d’année et au moment où se prépare le déploiement des vaccins, l’agence onusienne rappelle certains fondamentaux qui font jusqu’ici que « l’Afrique est le continent le moins touché par l’épidémie ».
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Selon la Dre Moeti, les capacités et les interventions des personnes physiques, adossées sur de fortes capacités de santé publique, restent essentielles pour déterminer l’évolution de la pandémie.
Les autorités sanitaires très tôt en pointe
Dre Moeti a ainsi rappelé la prise d’initiative qui a « permis d’éviter d’innombrables cas d’infection et de décès ». Témoins des ravages causés sur les systèmes de santé dans d’autres parties du monde, les autorités de la plupart des pays africains ont agi rapidement en fermant les frontières. Elles ont ainsi limité les rassemblements et intensifié les interventions de santé publique.
Plus largement, des contrôles de température systématiques ont été effectués dès le mois de février dans les aéroports de l’Afrique subsaharienne et dans de nombreux pays du continent, les passagers en provenance de Chine étaient placés en quatorzaine. Mais un « succès » ainsi obtenu a eu « un coût important pour les moyens de subsistance et les économies », a toutefois souligne la cheffe de l’OMS en Afrique.