Tel est l’appel lancé par le Programme National des Addictions aux Produits Psychoactifs (PNAPP) du ministère de la santé à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale célébrée chaque 10 octobre de l’année. Le pays qui dispose d’une quinzaine de structures et centres de prise en charge entend accorder plus de moyens à ces personnes souvent abandonnées par leur famille.
Au Togo, bien qu’il n’y ait pas d’études nationales suffisantes sur les problèmes de santé mentale, certaines données hospitalières et de recherches scientifiques montrent que l’ampleur du problème n’est pas négligeable. Selon le coordonnateur du PNAPP, Dr Komivi Aho Mawusi, les données disponibles ont mis en relief, la prédominance de la dépression et les troubles psychotiques de même que les troubles mentales résultant de l’utilisation de substances psychoactives.
Une prise en charge adéquate
Depuis1932, les patients souffrant de maladie mentale sont traités à l’hôpital psychiatrique de Zébé qui accueille actuellement plus de 200 malades. D’autres structures ouvertes au CHU Sylvanus Olympio, au CHU Campus, au CHU Kara, ainsi que dans les CHR et autres centres de santé assurent aussi le traitement. En termes de ressources humaines, le système de santé compte 5 médecins psychiatres, plus de 70 psychologues et 41 master de santé mentale. Un effectif qui va être aussi renforcé très bientôt.
Sur le terrain, les actions sont coordonnées depuis 1994 par le programme national de la santé mentale qui est rebaptisé plus tard en programme national des addictions aux produits psychoactifs intégrant la santé mentale, la lutte contre le Tabac, les addictions à la drogue et à l’alcool.
« De nombreuses activités liées à la promotion de la santé mentale ont été menées sous l’égide du programme national de santé mentale jusqu’en 2020 puis par le Programme National des Addictions aux Produits Psychoactifs à compter de janvier 2021. L’amélioration des soins de santé primaire et la mobilisation communautaire ont été au cœur de la mise en œuvre des interventions du programme à travers les sensibilisations de la population, la formation des acteurs et les rencontres de plaidoyers », a rappelé le coordonnateur Komivi Aho Mawusi.
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Pour cette journée, plusieurs actions sont prévues avec le soutien de Handicap International Togo.