Santé en Afrique de l’Ouest : L’OOAS célèbre 38 ans d’engagement pour une sous-région en meilleure santé
L’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) souffle ce 9 juillet sa 38e bougie. À cette occasion, son Directeur Général, Dr Melchior Aïssi, a salué le chemin parcouru depuis 1987 tout en appelant à « une action collective » pour répondre aux défis sanitaires persistants dans l’espace CEDEAO.
Créée par un protocole signé à Abuja, l’OOAS est depuis près de quatre décennies le bras sanitaire de la CEDEAO. Basée à Bobo-Dioulasso, l’organisation joue un rôle central dans la coordination des politiques de santé, le renforcement des capacités nationales et la lutte contre les épidémies.
Une vision renouvelée de la santé communautaire
Parmi les réalisations majeures de l’année écoulée, Dr Aïssi a mis en avant l’adoption, en mai 2025, de la Politique régionale de Santé Communautaire, qualifiée de « changement de paradigme ambitieux ». Cette nouvelle politique repose sur l’implication directe des agents de santé communautaires, bien formés, pour mailler les ménages de la région, avec une priorité donnée à la prévention et à la participation communautaire.
Elle s’inscrit dans la continuité de la Déclaration de Lomé du 4 avril 2025, qui fait de la santé communautaire le socle des systèmes sanitaires résilients et inclusifs. L’approche vise aussi à renforcer la redevabilité des acteurs et à stimuler la mobilisation de ressources domestiques.
Des projets structurants pour l’avenir
Le Directeur Général a également salué les avancées dans des projets stratégiques tels que SWEDD+, centré sur l’autonomisation des femmes et la capture du dividende démographique, ainsi que le Programme de Sécurité Sanitaire (HeSP) soutenu par la Banque mondiale. Ces initiatives, selon lui, « renforcent notre capacité collective à prévenir, détecter et répondre aux menaces sanitaires ».
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Un appel à l’unité et à la responsabilité collective
Pour Dr Aïssi, les défis sont encore nombreux, mais la dynamique est enclenchée. « Nous devons prendre en main la santé de nos populations et avoir un impact réel et durable », a-t-il martelé, remerciant au passage les États membres, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les professionnels de santé.
La célébration du 38e anniversaire se veut donc un moment de bilan, mais aussi un levier pour impulser un nouvel élan dans l’intégration sanitaire régionale.
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