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Togo : Des jeunes filles sensibilisées sur l’hygiène menstruelle

« Il est temps d’agir ». C’est le thème retenu cette année au Togo pour célébrer la journée mondiale de l’hygiène menstruelle commémorée chaque 28 mai dans le monde entier. A Lomé, l’occasion a permis aux spécialistes en santé sexuelle de sensibiliser les jeunes filles notamment, des établissements scolaires sur les questions liées à l’hygiène menstruelle.

Selon ces experts, une bonne hygiène menstruelle passe par l’éducation de la jeune fille. Ils jugent opportune cette journée afin que les femmes et adolescentes puissent avoir des éducations sexuelles épanouies ainsi qu’à des protections hygiéniques. Méconnue par la plupart des populations, cette journée vise à briser les tabous et à diffuser l’information sur l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les adolescentes et interpeller les décideurs afin d’améliorer les infrastructures sanitaires, surtout dans les milieux scolaires dans le but d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, même pendant leurs règles à travers le monde.

Les études ont montré que la puberté est une étape transitoire de l’enfance à l’adolescence. Elle est généralement marquée par la survenue des premières menstruations. Chez la jeune fille, ce moment de vie est crucial et très significatif. Pour la plupart des jeunes femmes en devenir, ce passage sera ponctué d’intenses bouleversements et de changements physiques. Aujourd’hui, il n’est pas rare de constater des menstruations précoces, même chez les filles dont l’âge est compris entre 7 et 8 ans.

Des théories médicales apportent des explications scientifiques à cette situation qu’on considère généralement d’anormal.
Au Togo, 47,2% de filles ne savent pas que la menstruation est un phénomène naturel et 44,3% ont avoué n’avoir pas reçu d’information avant leurs premières règles. La même étude révèle que dans les établissements scolaires, 68%, des jeunes filles ignorent tout ou presque sur la gestion des menstrues.

« Au fur et à mesure que la jeune fille devient pubère, les follicules vont s’identifier et il y aura un qui sera sélectionné chaque mois et le follicule va au niveau du cycle. Dans le cycle normal, nous avons 28 jours, de la date de la 1ère règle du mois à la date dans le mois suivant. Le cycle demeure un phénomène naturel chez toutes les femmes normales », a expliqué Ida Gbodossou-Adjévi, chirurgien, écologue, en ajoutant qu’il est important à chaque femme et fille de connaitre son cycle menstruel.
Concernant le phénomène des règles douloureuses, malheureusement chez certaines femmes, elle explique que « pour ces cas, les ovules ne sont pas fécondés dans les 14 jours à suivre. Elles se décantent et surviennent alors des écoulements de sang ou les règles. Les règles douloureuses n’est pas systématique, mais vous avez une ambulation sur l’utérus qui fait que le col ne saigne pas ».

Elle indique qu’il y a des médicaments qui sont fait pour ça pour assoupir et pour permettre de libérer plus facilement les déchets. Outre les médicaments, il existe des méthodes de prévention à savoir, l’adoption d’une bonne hygiène alimentaire, éviter la constipation et faire des exercices sportifs.
Cependant, elle a profité de l’occasion pour lancer un appel à tous les acteurs notamment, les parents sur l’éducation de leurs filles sur les menstruations avant la survenue de leurs premières règles. « Il ne faut pas que les filles vivent cette première expérience de manière traumatisante. Il est temps d’agir pour briser le silence sur les menstruations pour que les femmes et filles soient épanouies, puissent accroitre leur productivité et devenir autonomes », a plaidé Mme Gbodossou-Adjévi.

Moulika S.

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