
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a confirmé ce jeudi une alerte sanitaire à Pamini, dans le canton de Nadoba (commune Kéran 3), après la détection de plusieurs cas de fièvre typhoïde au sein d’une même famille.
L’alerte a été déclenchée suite à l’admission, au Centre Médico-Social de Nadoba puis au Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Kanté, de plusieurs patients présentant des symptômes évocateurs de la maladie : maux de tête persistants, douleurs abdominales, vomissements et perte d’appétit.
Un cas mortel et des patients en soins intensifs
Le 27 juillet, quatre patients dans un état critique ont été transférés au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Kara pour des soins intensifs. Malheureusement, l’un d’entre eux n’a pas survécu. D’autres membres de la même concession, présentant des signes similaires, ont également été orientés en urgence vers le CHP de Kanté pour une prise en charge.
Intervention rapide des autorités sanitaires
Sous instruction du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, une délégation conduite par le ministre de la Santé, Pr Tchin Darré, s’est rendue au chevet des malades. « Les patients ont bénéficié d’une prise en charge rapide et gratuite. Le chef de l’État nous a personnellement mandatés pour apporter soutien et réconfort à la famille endeuillée », a précisé le ministre.
Des actions de sensibilisation ont été immédiatement engagées dans la localité. Les messages portent sur les gestes de prévention essentiels, notamment :
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le lavage régulier des mains,
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l’ébullition ou la chloration systématique de l’eau de boisson,
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l’hygiène des ustensiles,
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l’interdiction de la défécation à l’air libre,
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l’utilisation exclusive d’eau de forage,
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la vaccination et le déparasitage des animaux.
Un programme de déparasitage de masse est également en cours pour les personnes à risque.
Surveillance renforcée et analyses en cours
Des équipes de santé communautaire ont été déployées pour assurer une surveillance active dans le village et ses environs. Des prélèvements d’échantillons d’eau, de nourriture, ainsi que de selles humaines et animales sont en cours afin de déterminer l’origine de la contamination.
Les autorités rassurent que la prise en charge des cas reste entièrement gratuite, conformément au protocole national.