Le ministère de la santé et de l’hygiène publique a démarré ce mardi 8 septembre, le premier tour du traitement de masse (TDM) intégré pour la lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) dans les districts des régions maritime, plateaux, centrale, kara et savanes. La population cible reste les enfants âgés de 5 à 14 ans.
Pour cette campagne qui va durer 12 jours, environ deux millions d’enfants et un million huit-cent adultes seront touchés. Elle consiste à administrer aux enfants des médicaments contre les MTN notamment l’ivermectine contre l’onchocercose, le praziquantel contre la bilharziose et l’albendazole contre les vers intestinaux.
« Les populations cibles sont les enfants d’âge scolaire de 5 à 14 ans pour l’administration de l’Albendazole, les enfants d’âge scolaire de 5 à 14 ans et les femmes de 15 à 49 ans, dans les localités à risque, pour l’administration du Praziquantel et les enfants âgés de 5 ans et plus, pour l’administration de l’Ivermectine, destiné à traiter l’onchocercose ou cécité des rivières », indique un communiqué signé du ministre de la santé, professeur Moustafa Mijiyawa.
En 2015, la dernière évaluation de l’impact de ces TDM après 5 années de traitement, a montré une baisse importante des prévalences de ces trois (03) maladies.
Ainsi la prévalence des géo-helminthiases est passée de 33% en 2009 à 11,6% en 2015, celle des schistosomiases de 23% en 2009 à 5% en 2015 et la microfilarémie de l’onchocercose est passée de 5% en 2009 à moins de 2% en 2015.
Cependant, il existe encore des poches résiduelles dans certaines zones, notamment Ogou et Haho pour les schistosomiases et les géo-helminthoases, Haho, Amou, Bassar, Kéran et Mô pour l’onchocercose. Ces prévalences,malgré leur baisse significative, sont encore à un seuil qui nécessite la poursuite de la chimiothérapie préventive dans lesdites régions sanitaires.