Novembre voit le retour de l’opération « mois sans tabac » : un défi lancé sur internet pour rompre avec la cigarette.
L’occasion, peut-être, d’écraser votre dernière cigarette, si vous êtes fumeur ? Cela vaut le coup d’essayer, en tout cas… En commençant par une journée au moins. Puis une autre. Jusqu’à s’abstenir une semaine, un mois, voire beaucoup plus… « Un mois sans fumer, c’est cinq fois plus de chances d’arrêter définitivement », rappelle Tabac Info Service. Si vous êtes fumeur et que vous décidez d’arrêter, cela va se traduire par des bénéfices immédiats pour votre santé ! Voici comment va réagir votre corps après la dernière bouffée…
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20 minutes après
Environ 20 minutes après la dernière cigarette, le rythme cardiaque et la pression sanguine reviennent à la normale. « La consommation de nicotine augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle, car les artères se durcissent, explique un addictologue. Ce qui augmente considérablement les risques d’infarctus… » Le spécialiste souligne également qu’une cigarette artisanale (roulée) équivaut à deux cigarettes industrielles (en paquet), qu’un cigarillo est l’équivalent de trois cigarettes normales et qu’un cigare représente 40 cigarettes.
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8 heures après
« Au bout de 8 heures, le corps commence à éliminer la nicotine et le monoxyde de carbone », poursuit le tabacologue. Le monoxyde de carbone est un gaz toxique que l’on retrouve dans les pots d’échappement des voitures. « Ce gaz se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène, ce qui donne une peau terne, des retards de cicatrisation et une baisse de la performance musculaire. » Les « crapoteurs » (qui n’inhalent pas la fumée dans leurs poumons) absorbent moins de monoxyde de carbone que ceux qui tirent beaucoup sur leurs cigarettes.
24 à 72 heures après
Les poumons retrouvent un peu de souffle. Ils commencent à évacuer le mucus et les résidus de fumée. À noter que « 48 heures après l’arrêt, les risques d’infarctus commencent à diminuer », souligne l’addictologue. Une fois les substances chimiques éliminées, les sens revivent : le goût et l’odorat reprennent du service. Adieu le goudron qui se déposait dans les poumons !
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2 à 12 semaines après
Dès la première semaine, le sommeil est meilleur. Au bout de quelques semaines, l’arrêt du tabac va avoir des bénéfices significatifs sur la respiration. Les bronches se désencombrent. La toux et la fatigue vont peu à peu s’atténuer. Le site Tabac Info Service souligne également qu’à ce stade du sevrage, l’ex-fumeur retrouve progressivement « une vigueur sexuelle ».
3 à 9 mois après
« Les substances chimiques entraînent une baisse de l’immunité », rappelle le tabacologue. Au fil des mois qui suivent l’arrêt du tabac, l’immunité du corps se renforce. L’organisme est moins sensible aux agressions extérieures et moins sujet aux inflammations. Du côté des poumons, les cils bronchiques évacuent mieux les mucus des bronches et la capacité de nettoyage des poumons augmente. Les risques d’infection diminuent considérablement.
Un an après et plus
Il faut attendre au moins un an pour que les risques de maladie liés à la consommation de tabac commencent à s’éloigner. Le risque de faire une crise cardiaque est divisé par deux. « Au bout de cinq ans, le risque d’infarctus est égal à celui d’une personne n’ayant jamais fumé », estime le médecin. Ce n’est qu’entre dix et vingt ans après la dernière cigarette qu’un ex-fumeur renoue avec une espérance de vie équivalente à une personne n’ayant jamais fumé. « En particulier chez les personnes qui ont arrêté de fumer tôt », souligne la Fédération française de cardiologie.