Rupture de contrat sans motif, licencieusement abusif, menaces, intimidations…., le climat de travail à la Société générale des grands moulins du Togo (SGMT) n’est pas serein. Les employés dépassés affûtent leurs armes pour lancer des mouvements dans les prochains jours. Samedi à Lomé, les Syndicats des industries agroalimentaires du Togo ont organisé un séminaire de sensibilisation placé sous le thème, «Précarité du travail dans le secteur agroalimentaire au Togo : ensemble maîtrisons nos droits ». Les participants ont outre revisité les textes régissant le secteur du travail planché sur les méthodes à adopter pour réclamer leur droit lorsqu’ils sont bafoués.
En effet, à la SGMT aujourd’hui, en 4 ans, 71 ruptures de contrat ont été enregistrés dont 23 sont des renvois et 48 des ruptures négociées. Fin mars dernier, pour un incident d’écriture de date de production sur des sacs de farine, 3 employés ont été renvoyés. Un 4ème se trouvant la même situation et ayant appris la rupture de contrat a fait un accident grave.
Selon Achille Nyanutse, secrétaire général des Syndicats des industries agroalimentaires du Togo précisant que le séminaire est pour eux une manière de « dénoncer la sous-traitance, l’abus d’autorité et du pouvoir qui s’exacerbent dans le secteur notamment à la SGMT et à Fan Milk.
« Cette situation nous amene à nous lever tous comme un seul homme pour mettre fin à l’exploitation de l’homme par l’homme des employeurs qui se sentent parfois en terrain conquis ».
Les syndicats craignent aussi qu’à chaque fois, leur employeur fait recours au licencieusement sans consulter les textes régissant le secteur du travail au Togo et engage plus de sous-traitants, non encore règlementé au Togo.
« Ce que nous vivons actuellement dans le secteur agroalimentaire, c’est trop. Des abus des employeurs qui se sentent en terrain conquis », a dénoncé le secrétaires qui prévient des mouvements en cascade si rien n’est fait.