Ce mardi, le Togo a célébré, avec gravité et recueillement, la mémoire de ses Forces de défense et de sécurité (FDS), « façonnées à l’image » du Père de la Nation, le défunt général Gnassingbé Eyadema. Cet hommage s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives du 20ᵉ anniversaire de la disparition du Président Eyadema.
Une conférence sous le signe de la mémoire
La cérémonie s’est tenue au Centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix (CEOMP) à Lomé, sous le patronage du Chef de l’État, Faure Gnassingbé, et sous l’égide du ministère de l’Administration territoriale.
Les prises de parole des conférenciers ont porté notamment sur les thèmes : « Les forces de défense et de sécurité à l’épreuve de la stabilité nationale et de la paix », « Le général Gnassingbé Eyadema et le renforcement des liens armée-nation »
Des professeurs universitaires, parmi lesquels Kodjona Kadanga, Akue Adotevi Mawussé et Batchana Essohanam, ont exposé la genèse des FDS togolaises et retracé le rôle central qu’elles ont joué selon eux dans la préservation de l’unité nationale.
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La bravoure mise à l’honneur
Selon les intervenants, l’hommage rappelle les jours sombres du 23 septembre 1986, lorsqu’une attaque terroriste visait la capitale, Lomé, et menaçait l’intégrité des institutions. Le texte rappelle que l’armée togolaise avait réagi avec détermination, sauvant la stabilité du pays.
Les communications ont magnifié la loyauté, la fidélité et le courage des soldats dans l’exécution de leurs missions, mais aussi l’attachement de l’armée à la personne du Chef de l’État, présentée comme un lien essentiel entre l’armée et la Nation.
Le ministre Hodabalo Awaté, dans son mot, a insisté sur l’importance de cet hommage : « Nos Forces de défense et de sécurité (…) relèvent tous les défis sécuritaires du pays. Leur sacrifice permanent est un pilier de la stabilité nationale. » Il a souligné que cette journée visait à renforcer la conscience collective autour du fonctionnement de l’appareil sécuritaire togolais.
Une participation institutionnelle forte
L’évènement a vu la présence d’autorités de l’État : le président du Sénat, Barry Moussa Barqué ; la présidente de la HCRRUN, Awa Nana-Daboya ; Pascal Bodjona, conseiller spécial à la Présidence, entre autres. Parmi les temps forts : la projection d’archives montrant les déplacements d’Eyadema, et des extraits de discours prononcés après l’agression de 1986.
Enjeux & perspectives
Cet hommage offre une tribune pour rappeler aux citoyens le rôle des FDS dans la consolidation de la paix et la sécurité intérieure. Mais il soulève aussi des questionnements : dans quelle mesure l’histoire officielle s’invite dans le récit national ? Quel équilibre entre mémoire institutionnelle et mémoire critique ?
Pour les autorités, l’exercice est une occasion de resserrer les liens entre les forces de défense et la population, de promouvoir le civisme et de susciter une adhésion collective aux missions de sécurité.
